"Cette transaction", dont le montant n'a pas été annoncé, va "apporter à l'industrie des Etats-Unis un produit crucial, tout en permettant à l'Iran de vendre son surplus d'eau lourde", a vanté le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby.
D'après le Wall Street Journal, qui a rapporté le premier cette information, le contrat se monte à 8,6 millions de dollars.
"Ces matériaux ne sont pas radioactifs et ne présentent pas de danger pour la sécurité", a affirmé M. Kirby dans un communiqué.
L'achat de cette quantité d'eau lourde est présenté par les Etats-Unis comme entrant dans le cadre de l'accord historique de Vienne du 14 juillet 2015 signé entre les grandes puissances et l'Iran et prévoyant le contrôle du programme nucléaire iranien.
Ce texte est entré en vigueur le 16 janvier dernier et prévoit une levée des sanctions économiques pesant sur Téhéran et sa réintégration progressive aux échanges internationaux.
"Le respect par l'Iran du JCPOA (acronyme en anglais de l'accord, ndlr) signifie que ces matériaux ont déjà été évacués d'Iran, garantissant qu'ils ne seraient pas utilisés pour le développement d'une arme nucléaire", s'est félicité le département d'Etat.
Ces 32 tonnes d'eau lourde devraient être livrées aux Etats-Unis "dans les semaines qui viennent" avant d'être "revendues" sur le marché américain à des fins industrielles et de recherche scientifique, selon M. Kirby.
Cette transaction est annoncée le jour où le secrétaire d'Etat américain John Kerry doit justement s'employer à New York à rassurer son homologue iranien Mohammad Javad Zarif sur le rythme de la levée des sanctions contre Téhéran suite à l'accord sur le nucléaire critiqué dans les deux pays.