Cette résolution adoptée par l'exécutif de l'agence, lequel compte 35 pays, a pris acte mardi du fait que l'enquête de l'AIEA avait été menée "selon le calendrier convenu", ce qui "met fin à l'examen de ce sujet" par l'agence.
En effet, même si les investigations ont confirmé que l'Iran avait bel et bien mené avant 2003 une série de travaux pour se doter de l'arme atomique, malgré les démentis de la République islamique, l'enquête, dont les conclusions avaient été rendues publiques le 2 décembre, avait toutefois relevé qu'aucune indication "crédible" ne suggérait la poursuite de telles activités depuis 2009.
D’ailleurs, selon les experts de l'AIEA, les activités suspectes, dont certaines s'étaient poursuivies après 2003, n'avaient "pas dépassé le stade d'études de faisabilité et scientifiques, et l'acquisition de certaines compétences et capacités techniques".
"Ce dossier a une histoire longue et complexe, et l'héritage de méfiance entre l'Iran et la communauté internationale doit être surmonté", a déclaré mardi le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano.
La fermeture officielle de l'enquête doit désormais permettre à Téhéran d'achever la mise en œuvre des mesures préliminaires à l'application de l'accord conclu le 14 juillet à Vienne avec les grandes puissances, attendue pour le début de l'année prochaine. Ce pays doit notamment modifier son réacteur à eau lourde d'Arak, envoyer à l'étranger la majeure partie de son stock d'uranium enrichi et achever de démonter des milliers de centrifugeuses.
Cet accord qui prévoit une levée des sanctions frappant l'Iran, en échange d'une limitation des capacités nucléaires de ce pays mettra aussi fin à plus de treize ans de différends dans ce dossier. Il est par ailleurs destiné à garantir la nature strictement pacifique des activités nucléaires iraniennes, notamment par le biais d'un contrôle renforcé de l'AIEA.
Avec AFP