"Les négociations sont plus ardues à mesure qu'elles se concentrent sur les questions les plus difficiles et des désaccords importants persistent", a relevé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"Cela suppose des décisions courageuses, qui devront intervenir rapidement, car nous partageons tous le constat que le temps ne joue pour personne", a ajouté Agnès von der Mühll.
Le Quai d'Orsay réagissait à des propos du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafaël Grossi, pour qui un accord ne sera pas possible avant la présidentielle iranienne de vendredi et la formation d'un nouveau gouvernement.
Le négociateur en chef de l'Iran, Abbas Araghchi, a aussi déclaré samedi "ne pas "penser que les négociations" sur le nucléaire "puissent parvenir à une conclusion cette semaine", alors que les Iraniens élisent leur président vendredi.
A la sortie d'une réunion des signataires de l'accord à Vienne, le représentant russe Mikhaïl Oulianov a aussi estimé que les négociateurs avaient besoin "de quelques semaines supplémentaires pour toiletter le texte existant".
Le "plan d'action global commun" (JCPOA, selon son acronyme anglais) offre à l'Iran un allègement des sanctions en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l'AIEA.
Mais l'ancien président Donald Trump a rétabli les sanctions américaines que l'accord avait permis de lever et a lancé une campagne de "pression maximale" contre l'Iran à coups de sanctions supplémentaires.
En riposte, l'Iran a fait sauter depuis mai 2019 la plupart des limites qu'il avait consenties sur son programme nucléaire.
Joe Biden, qui a succédé à M. Trump en janvier, dit vouloir réintégrer les Etats-unis à l'accord de Vienne.