"Presque tous les pays du monde acceptent des immigrants, mais il y a quelque chose de spécifique à l'Amérique: nous n'accueillons pas simplement de nouveaux immigrants, nous sommes nés d'immigrants, c'est ce que nous sommes", a lancé le président lors d'une cérémonie de naturalisation aux Archives nationales à Washington.
"Nous devons nous engager à toujours dénoncer la haine et l'intolérance sous toutes ses formes", a-t-il encore dit, à quelques heures du cinquième débat des primaires républicaines, à Las Vegas, où la question de l'immigration devait figurer en bonne place.
La proposition de Donald Trump de fermer purement et simplement l'accès des Etats-Unis aux musulmans a provoqué une vive réaction de la Maison Blanche qui a jugé que le magnat de l'immobilier s'était "disqualifié" pour la course à la présidence.
"Nous ne le dirons jamais assez souvent ni assez fort: les immigrants et les réfugiés revitalisent et renouvellent l'Amérique", a martelé M. Obama à l'issue d'une cérémonie au cours de laquelle la nationalité américaine a été accordée à 31 personnes issues de 25 pays, du Honduras à l'Irak, en passant par la Bulgarie, l'Ethiopie, le Canada, le Népal ou encore l'Allemagne, le Brésil et le Cameroun.
L'intervention du président américain coïncidait avec le 224e anniversaire de la ratification de la "Bill of Rights" (Déclaration des droits, qui est constituée des dix premiers amendements à la constitution américaine).
M. Obama, qui ne cesse de mettre en garde contre tout amalgame entre réfugiés et terroristes, est la cible de nombre d'élus républicains pour s'être prononcé en faveur de l'accueil de quelque 10.000 Syriens d'ici fin 2016. Ces élus mettent en avant le risque que des jihadistes ne se glissent parmi le flot des réfugiés fuyant la guerre civile en Syrie pour venir commettre des attaques sur le sol américain.
Avec AFP