Après l’annonce de la baisse de cotation de l’économie américaine par Standard & Poor’s, les places boursières étaient orientées à la baisse lundi. Le président Barack Obama a fait savoir dans l’après-midi qu’il restait serein.
« Personne n’avait besoin d’une agence de notation pour apprendre aux Etats-Unis qu’il leur fallait adopter une approche équilibrée, à long terme, de leurs problèmes budgétaires, ou encore pour faire comprendre à quiconque que l’impasse dans laquelle a stagné Washington ces derniers moins n’a rien de positif » a-t-il déclaré dans une allocution prononcée à la Maison blanche.
Nous savions dès le début qu’un débat prolongé sur le plafond de la dette, où la menace d’un défaut servait de monnaie d’échange, pouvait provoquer des dégâts énormes à notre économie et à l’économie mondiale, a rappelé le président américain. En dépit de ces préoccupations, exacerbées par la crise en Europe et l’instabilité au Proche Orient et ailleurs, la crise peut-être surmontée, a souligné M. Obama.
« Voici la bonne nouvelle: nos problèmes sont éminemment solvables et nous savons ce que nous avons à faire pour les résoudre » a dit M. Obama. Evoquant le récent accord entre le Congrès et la Maison Blanche sur les coupes budgétaires, le président a insisté sur le fait que le défi est maintenant de prendre des mesures à long terme pour juguler le déficit :
Notamment, alourdir la fiscalité pour les couches aisées de la société et modifier légèrement le programme d’assurance santé du troisième âge, le Medicare.
« Procéder à ces réformes ne nécessite pas des mesures radicales. Ce qu’il faut, c'est du bon sens et un compromis » a dit M. Obama. Il a expliqué que les pourparlers se poursuivraient dans les semaines à venir, notamment avec la commission bipartisane sur la réduction du budget.
Reconnaissant que les Américains restent déprimés par le taux de chômage élevé, qui plafonne depuis des mois aux alentours des 9%, le chef de l’exécutif américain a déclaré que certaines mesures incitatives seraient prolongées pour favoriser l’embauche.
M. Obama a tenu à rappeler à ses compatriotes que s’ils ne contrôlent pas ce qui se passe à l’étranger, les Etats-Unis ont toujours été, et resteront, un « pays triple A ». Les Américains ont toujours été dotés de la détermination de forger leur avenir, et de résoudre leurs différences de manière démocratique. Ils ont beaucoup souffert ces dernières années, face à la pire crise économique depuis les années 1930. J’ai confiance, a dit M. Obama, à cause du peuple américain.