"Je projette de remplir mes responsabilités constitutionnelles en nommant un successeur en temps voulu. J'aurai tout mon temps pour le faire et le Sénat (pourra) remplir ses responsabilités en auditionnant comme il le faut cette personne et en votant à temps", a déclaré M. Obama, en voyage en Californie, faisant référence aux pouvoirs constitutionnels du président des Etats-Unis pour nommer les juges de la Cour suprême et à ceux du Sénat pour ratifier ces nominations.
"Ce sont des responsabilités que je prends au sérieux, comme chacun devrait le faire. Elles dépassent un seul parti politique. Elles relèvent de la démocratie", a insisté M. Obama lors d'une allocution solennelle, en allusion aux déclarations des républicains qui ont prévenu qu'il reviendrait au prochain président américain de nommer un successeur au juge Scalia.
"Il s'agit d'une institution (la Cour suprême) à laquelle le juge Scalia a consacré sa vie professionnelle", a ajouté le président Obama, louant un "homme remarquable", un "esprit de juriste brillant" qui "a profondément façonné le Droit" et qui "a consacré sa vie à la pierre angulaire de notre démocratie, l'Etat de droit".
Ce juge conservateur de la Cour suprême, opposé à l'avortement et partisan de la peine de mort, est décédé samedi à 79 ans, laissant augurer une bataille entre le président démocrate et le Congrès contrôlé par les républicains pour le remplacer.
La disparition du juge Scalia, un catholique traditionaliste nommé il y a 30 ans par le président républicain de l'époque Ronald Reagan, risque de peser sur une campagne qui bat déjà son plein pour l'élection présidentielle du 8 novembre, à moins d'un an du départ de M. Obama de la Maison Blanche, le 20 janvier 2017.
Avec AFP