Mardi soir devant les deux chambres réunies du Congrès, Barack Obama a prononcé le traditionnel discours sur l’état de l’Union, le premier de son deuxième et dernier mandat. Ce discours, on s’y attendait, a surtout porté sur l’économie et la politique intérieure. Mais le président a aussi a parlé de politique étrangère, en mentionnant spécifiquement l’Afghanistan, Al-Qaïda et l’Afrique, la Corée du Nord et le Printemps arabe.
Al-Qaïda, le Mali, la Somalie
Le président a déclaré que l’organisation qui a attaqué les Etats-Unis le 11 septembre 2001 n’est plus que l’ombre d’elle-même, mais que le danger Al-Qaïda a pris de nouvelles formes : « Différentes filiales d’Al-Qaïda et des groupes extrémistes ont vu le jour – de la péninsule arabique à l’Afrique. La menace que posent ces groupes change. Mais pour faire face à cette menace, nous n’avons pas besoin d’envoyer des dizaines de milliers de nos fils et filles à l’étranger, ou d’occuper d’autres nations. Nous devrons plutôt aider des pays comme le Yémen, la Libye et la Somalie à assurer leur propre sécurité, et aider les alliés engagés dans la lutte contre les terroristes, comme nous le faisons au Mali. Et, là où c’est nécessaire, nous continuerons d’agir directement contre ces terroristes qui posent la menace la plus grave aux Américains », a souligné le président Obama.
Afghanistan
Auparavant, M. Obama avait rendu hommage aux troupes et aux civils américains qui font des sacrifices tous les jours pour protéger leur patrie. Et grâce à eux, a-t-il dit, on peut dire avec confiance que l’Amérique va terminer sa mission en Afghanistan et réaliser son objectif, qui était de défaire le noyau dur d’Al-Qaïda.
« Déjà, nous avons rapatrié 33 000 de nos courageux militaires. Ce printemps, nos forces auront un rôle d’appui, tandis que les forces de sécurité afghanes prendront l’initiative. Ce soir, je peux annoncer qu’au cours des douze prochains mois, quelque 34 000 autres militaires quitteront l’Afghanistan. Ce retrait continuera et, d’ici à la fin de l’année prochaine, notre guerre en Afghanistan sera terminée. »
Après 2014, a expliqué le président Obama, l’engagement des Etats-Unis envers un Afghanistan uni et souverain continuera, mais d’une manière différente : « Nous négocions un accord avec le gouvernement afghan qui est axé sur deux missions: entraîner et équiper les forces afghanes, et éviter ainsi que le pays ne sombre de nouveau dans le chaos, et aussi des efforts anti-terroristes qui nous permettront de pourchasser les forces résiduelles d’Al-Qaïda et leurs filiales. »
La non-prolifération des armes nucléaires
M. Obama a également souligné, dans son discours sur l’état de l’Union, que les défis de l’Amérique ne s’arrêtent pas à Al-Qaïda. L’Amérique continuera de mener les efforts visant à empêcher ce qu’il a appelé « la prolifération des armes les plus dangereuses du monde » : « Le régime nord-coréen doit savoir qu’il n’obtiendra la sécurité et la prospérité qu’en respectant ses obligations internationales. Les provocations du genre de ce que nous avons vu la nuit dernière ne feront que l’isoler davantage encore, pendant que nous nous tenons aux côtés de nos alliés, renforçons notre propre défense anti-missiles, et menons le monde dans la prise de mesures fermes en réponse à ces menaces. »
Concernant l’Iran et ses ambitions nucléaires, Barack Obama a déclaré : « Les leaders de l’Iran doivent reconnaître de leur côté qu’il est temps d’arriver à une solution diplomatique, parce qu’une coalition reste unie dans son exigence du respect de leurs obligations, et nous ferons ce qui est nécessaire pour les empêcher d’acquérir l’arme nucléaire. »
La lutte contre la pauvreté dans le monde
Le président Obama a rappelé à ses concitoyens l’interdépendance de notre monde, en parlant de la lutte contre la pauvreté: « Nous savons aussi que le progrès dans les parties les plus pauvres du monde nous enrichit tous. Dans beaucoup d’endroits, les gens survivent avec un peu plus d’un dollar par jour. Donc, les Etats-Unis vont se joindre à leurs alliés pour éradiquer une telle pauvreté extrême dans les 2 prochaines décennies : en connectant plus de gens à l’économie mondiale, et en renforçant les moyens et pouvoirs des femmes ; en donnant à nos jeunes et plus brillants cerveaux de nouvelles opportunités de servir, et d’aider les communautés à se nourrir et à s’éduquer elles-mêmes, en sauvant les enfants du monde d’une mort que l’on peut prévenir, et en réalisant la promesse d’une génération libre du SIDA. »
Egypte, Syrie, Israël
L’Amérique, a dit encore le président Obama, doit rester avant tout un phare pour tous ceux qui sont épris de liberté pendant cette période de changement historique. Il a rappelé le symbolisme de sa rencontre, l’année dernière à Rangoon, avec Aung San Suu Kyi, qui lui a souhaité la bienvenue dans la maison où elle avait été détenue pendant des années. Dans les rues, des milliers de Birmans agitaient des drapeaux américains, dont un homme qui disait « La justice et la loi existent aux Etats-Unis. Je veux que notre pays soit comme ça ».
M. Obama a ajouté : « Dans la défense de la liberté, nous resterons l’ancrage d’alliances fortes des Amériques à l’Afrique, de l’Europe à l’Asie. Au Moyen-Orient, nous soutiendrons les citoyens qui insistent sur leurs droits universels, ainsi que les transitions stables vers la démocratie. »
Le président a reconnu que le désordre caractérisera ce processus et que les Etats-Unis ne peuvent pas dicter la marche à suivre pour le changement dans des pays comme l’Egypte. Mais ils peuvent insister – et ils insisteront – sur le respect des droits fondamentaux de tous.
Concernant la Syrie, la pression sera maintenue sur un régime qui tue son propre peuple, et un soutien sera donné aux leaders de l’opposition qui respectent les droits de chaque citoyen syrien. S’agissant d’Israël, M. Obama a souligné que les Etats-Unis seront fermes dans leur soutien à l’Etat hébreu dans la recherche de la sécurité et d’une paix durable. Tel sera, a-t-il dit, son message quand il se rendra le mois prochain au Moyen-Orient.
Pour revenir sur le thème central du discours de M. Obama, l’économie et la politique intérieure, le président a dit qu’il y avait « beaucoup de progrès à signaler », et qu’il s’agit pour sa génération de rallumer le vrai moteur de la croissance économique américaine, c’est-à-dire une classe moyenne prospère. Il a mis en garde contre les risques que vont faire courir à la nation les coupes budgétaires automatiques, prévues si le Congrès n’arrive pas à trouver un compromis budgétaire. Il a parlé des dangers du changement climatique, et promis de prendre des mesures si le Congrès ne fait rien à ce sujet. Le président a également exhorté le Congrès à adopter des lois sur deux sujets à l’ordre du jour : la régulation des armes à feu et l’immigration.
Droit de réponse de l’opposition
Dans la réponse du parti républicain, son étoile montante (et candidat éventuel à la présidence), le sénateur Marco Rubio de Floride, a accusé le président de croire que la libre entreprise est la cause des problèmes économiques de la nation, plutôt que la source d’une classe moyenne prospère.
De son côté, le sénateur Rand Paul a mis l’accent sur les questions économiques, en se prévalant du droit de réponse au nom du « Tea Party », l’aile ultra-conservatrice du parti républicain. Il a insisté sur la nécessité, pour Washington, d’adopter un budget en équilibre, et il a exhorté le Congrès à approuver un amendement constitutionnel limitant les impôts et les dépenses publiques.
Al-Qaïda, le Mali, la Somalie
Le président a déclaré que l’organisation qui a attaqué les Etats-Unis le 11 septembre 2001 n’est plus que l’ombre d’elle-même, mais que le danger Al-Qaïda a pris de nouvelles formes : « Différentes filiales d’Al-Qaïda et des groupes extrémistes ont vu le jour – de la péninsule arabique à l’Afrique. La menace que posent ces groupes change. Mais pour faire face à cette menace, nous n’avons pas besoin d’envoyer des dizaines de milliers de nos fils et filles à l’étranger, ou d’occuper d’autres nations. Nous devrons plutôt aider des pays comme le Yémen, la Libye et la Somalie à assurer leur propre sécurité, et aider les alliés engagés dans la lutte contre les terroristes, comme nous le faisons au Mali. Et, là où c’est nécessaire, nous continuerons d’agir directement contre ces terroristes qui posent la menace la plus grave aux Américains », a souligné le président Obama.
Afghanistan
Auparavant, M. Obama avait rendu hommage aux troupes et aux civils américains qui font des sacrifices tous les jours pour protéger leur patrie. Et grâce à eux, a-t-il dit, on peut dire avec confiance que l’Amérique va terminer sa mission en Afghanistan et réaliser son objectif, qui était de défaire le noyau dur d’Al-Qaïda.
« Déjà, nous avons rapatrié 33 000 de nos courageux militaires. Ce printemps, nos forces auront un rôle d’appui, tandis que les forces de sécurité afghanes prendront l’initiative. Ce soir, je peux annoncer qu’au cours des douze prochains mois, quelque 34 000 autres militaires quitteront l’Afghanistan. Ce retrait continuera et, d’ici à la fin de l’année prochaine, notre guerre en Afghanistan sera terminée. »
Après 2014, a expliqué le président Obama, l’engagement des Etats-Unis envers un Afghanistan uni et souverain continuera, mais d’une manière différente : « Nous négocions un accord avec le gouvernement afghan qui est axé sur deux missions: entraîner et équiper les forces afghanes, et éviter ainsi que le pays ne sombre de nouveau dans le chaos, et aussi des efforts anti-terroristes qui nous permettront de pourchasser les forces résiduelles d’Al-Qaïda et leurs filiales. »
La non-prolifération des armes nucléaires
M. Obama a également souligné, dans son discours sur l’état de l’Union, que les défis de l’Amérique ne s’arrêtent pas à Al-Qaïda. L’Amérique continuera de mener les efforts visant à empêcher ce qu’il a appelé « la prolifération des armes les plus dangereuses du monde » : « Le régime nord-coréen doit savoir qu’il n’obtiendra la sécurité et la prospérité qu’en respectant ses obligations internationales. Les provocations du genre de ce que nous avons vu la nuit dernière ne feront que l’isoler davantage encore, pendant que nous nous tenons aux côtés de nos alliés, renforçons notre propre défense anti-missiles, et menons le monde dans la prise de mesures fermes en réponse à ces menaces. »
Concernant l’Iran et ses ambitions nucléaires, Barack Obama a déclaré : « Les leaders de l’Iran doivent reconnaître de leur côté qu’il est temps d’arriver à une solution diplomatique, parce qu’une coalition reste unie dans son exigence du respect de leurs obligations, et nous ferons ce qui est nécessaire pour les empêcher d’acquérir l’arme nucléaire. »
La lutte contre la pauvreté dans le monde
Le président Obama a rappelé à ses concitoyens l’interdépendance de notre monde, en parlant de la lutte contre la pauvreté: « Nous savons aussi que le progrès dans les parties les plus pauvres du monde nous enrichit tous. Dans beaucoup d’endroits, les gens survivent avec un peu plus d’un dollar par jour. Donc, les Etats-Unis vont se joindre à leurs alliés pour éradiquer une telle pauvreté extrême dans les 2 prochaines décennies : en connectant plus de gens à l’économie mondiale, et en renforçant les moyens et pouvoirs des femmes ; en donnant à nos jeunes et plus brillants cerveaux de nouvelles opportunités de servir, et d’aider les communautés à se nourrir et à s’éduquer elles-mêmes, en sauvant les enfants du monde d’une mort que l’on peut prévenir, et en réalisant la promesse d’une génération libre du SIDA. »
Egypte, Syrie, Israël
L’Amérique, a dit encore le président Obama, doit rester avant tout un phare pour tous ceux qui sont épris de liberté pendant cette période de changement historique. Il a rappelé le symbolisme de sa rencontre, l’année dernière à Rangoon, avec Aung San Suu Kyi, qui lui a souhaité la bienvenue dans la maison où elle avait été détenue pendant des années. Dans les rues, des milliers de Birmans agitaient des drapeaux américains, dont un homme qui disait « La justice et la loi existent aux Etats-Unis. Je veux que notre pays soit comme ça ».
M. Obama a ajouté : « Dans la défense de la liberté, nous resterons l’ancrage d’alliances fortes des Amériques à l’Afrique, de l’Europe à l’Asie. Au Moyen-Orient, nous soutiendrons les citoyens qui insistent sur leurs droits universels, ainsi que les transitions stables vers la démocratie. »
Le président a reconnu que le désordre caractérisera ce processus et que les Etats-Unis ne peuvent pas dicter la marche à suivre pour le changement dans des pays comme l’Egypte. Mais ils peuvent insister – et ils insisteront – sur le respect des droits fondamentaux de tous.
Concernant la Syrie, la pression sera maintenue sur un régime qui tue son propre peuple, et un soutien sera donné aux leaders de l’opposition qui respectent les droits de chaque citoyen syrien. S’agissant d’Israël, M. Obama a souligné que les Etats-Unis seront fermes dans leur soutien à l’Etat hébreu dans la recherche de la sécurité et d’une paix durable. Tel sera, a-t-il dit, son message quand il se rendra le mois prochain au Moyen-Orient.
Pour revenir sur le thème central du discours de M. Obama, l’économie et la politique intérieure, le président a dit qu’il y avait « beaucoup de progrès à signaler », et qu’il s’agit pour sa génération de rallumer le vrai moteur de la croissance économique américaine, c’est-à-dire une classe moyenne prospère. Il a mis en garde contre les risques que vont faire courir à la nation les coupes budgétaires automatiques, prévues si le Congrès n’arrive pas à trouver un compromis budgétaire. Il a parlé des dangers du changement climatique, et promis de prendre des mesures si le Congrès ne fait rien à ce sujet. Le président a également exhorté le Congrès à adopter des lois sur deux sujets à l’ordre du jour : la régulation des armes à feu et l’immigration.
Droit de réponse de l’opposition
Dans la réponse du parti républicain, son étoile montante (et candidat éventuel à la présidence), le sénateur Marco Rubio de Floride, a accusé le président de croire que la libre entreprise est la cause des problèmes économiques de la nation, plutôt que la source d’une classe moyenne prospère.
De son côté, le sénateur Rand Paul a mis l’accent sur les questions économiques, en se prévalant du droit de réponse au nom du « Tea Party », l’aile ultra-conservatrice du parti républicain. Il a insisté sur la nécessité, pour Washington, d’adopter un budget en équilibre, et il a exhorté le Congrès à approuver un amendement constitutionnel limitant les impôts et les dépenses publiques.