Le gouvernement kenyan et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont inauguré samedi à Nairobi un hub régional d'urgences sanitaires, a annoncé l'agence onusienne dans un communiqué.
En plus d'un centre de formation, le hub abritera aussi un groupe d'intervention rapide composé de professionnels capables de répondre à une urgence sanitaire dans les premières 24 heures et disposera de stocks d'équipements médicaux.
L'OMS dit vouloir contribuer à la création de ces équipes d'intervention rapide dans chaque pays africain.
"Nous voyons le continent exprimer de manière très concrète sa détermination à être mieux préparé à la prochaine pandémie... ce sera notre contribution pour aider les pays à renforcer leurs capacités afin d'être beaucoup mieux préparés et mieux à même de réagir", a déclaré la Botswanaise Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
Le Kenya deviendra une plaque tournante régionale pour les équipements médicaux, ce qui permettra aux pays voisins d'obtenir plus rapidement les médicaments nécessaires.
Aucun délai n'a été fixé pour la mise en place de la plate-forme, mais l'OMS va commencer à aider les pays à identifier et à former immédiatement les intervenants nationaux en cas d'urgence, a ajouté Mme Moeti.
Selon l'OMS, l'Afrique connaît plus de 100 urgences sanitaires par an, soit plus que toute autre région du monde.
Actuellement, l'OMS fait le suivi des incidents tels que des cas potentiels du virus hautement infectieux de Marburg au Ghana, de la rougeole en République démocratique du Congo et du choléra au Cameroun - en plus du COVID-19 et de la variole du singe à travers le continent.
Les inondations, les sécheresses et les conflits, qui sont en augmentation dans une grande partie de la région, affectent également la santé publique.
"Tout cela nécessite des préparatifs très solides, de sorte que lorsque des incidents vont déclencher une augmentation de la vulnérabilité aux maladies, les systèmes sanitaires nationaux devraient être prêts à les gérer", a déclaré Mme Moeti.