Cette campagne de vaccination - "sans précédent" selon le Dr Aylward - concerne 4,39 millions de personnes en Angola et 11,04 millions en RDC. Son coût estimé est de 34 millions de dollars, dont 14 millions sont financés.
"Nous allons lancer prochainement un appel à la communauté internationale pour financer les 20 millions restants", a indiqué jeudi à Genève le Dr Bruce Aylward, directeur exécutif par interim de l'OMS.
A ce jour, la fièvre jaune, une maladie virale hémorragique causée par une piqure de moustique, a été signalée dans 47 pays dans le monde, dont 33 sont africains. L'Angola, où l'épidémie s'est déclarée en décembre 2015 et la RDC sont les deux pays africains les plus touchés. Il y a eu 875 cas confirmés de fièvre jaune en Angola, dont 355 décès et 127 cas confirmés en RDC dont 75 décès.
"La maladie est mortelle dans environ 50% des cas", a indiqué le Dr Aylward qui souligne que la situation n'est pas comparable à Ebola ou Zika, car il "y a un vaccin contre la fièvre jaune".
Depuis décembre dernier, quelque 14,5 millions de personnes ont déjà été vaccinées en Afrique, auxquelles vont s'ajouter les 15,5 millions annoncées jeudi.
Le centre de coordination de l'OMS contre la fièvre jaune est situé à Brazzaville (Congo). Durant la campagne de vaccination qui va commencer en août, c'est le siège de l'OMS à Genève qui prendra la main sur la coordination.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique Aedes aegypti, vecteur de nombreux virus comme le Zika ou la dengue. Elle touche les régions tropicales d'Afrique et d'Amérique amazonienne. La vaccination en est la principale mesure préventive.
La dernière épidémie d'ampleur en Angola remonte à 1986. Lors d'une réunion d'urgence le 20 mai, l'OMS avait indiqué que l'épidémie de fièvre jaune était "grave" mais ne constituait pas une "urgence de santé publique de portée internationale".
L'OMS recommande cependant que tous les voyageurs se rendant en Angola et en RD Congo soient vaccinés.
Avec AFP