La ville, dont les jihadistes ont été chassés en octobre, est parsemée d'engins explosifs, a déclaré à la presse Jan Egeland, le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie.
"Les maisons sont remplies de bombes (et) de grenades. Des enfants sont encore mutilés et tués", a affirmé Jan Egeland, après avoir reçu le rapport de cette mission, effectuée tout récemment.
Quelque 100.000 personnes sont retournées à Raqa depuis que le groupe Etat islamique a été chassé de la ville par la coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Selon Jan Egeland, une centaine de milliers d'autres personnes sont à proximité de la ville et voudraient y revenir.
Aux risques liés aux engins explosifs s'ajoute l'absence quasi-totale de services de base comme l'accès à l'eau, à l'électricité et aux soins médicaux.
"C'est incroyable d'avoir une ville d'environ 100.000 personnes et aucun service public", a dit le responsable onusien. "Il n'y a pas de vrai police, ni d'Etat de droit", a-t-il insisté.
La bataille contre l'EI à Raqa a été le théâtre de nombreux bombardements de l'aviation de la coalition qui ont laissé la ville en ruine.
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Jan Egeland a estimé qu'au vu de l'étendue des destructions rapportée par les membres de la mission humanitaire, on pouvait se demander s'il était "nécessaire de totalement détruire Raqa pour la libérer".
Les missions de secours ont été assurées à Raqa par du personnel civil local, mais Jan Egeland a indiqué que l'ONU espérait débuter prochainement ses propres opérations humanitaires.
Avec AFP