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L'ONU présente un plan d'action contre l'extrémisme violent


Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde vendredi contre la tentation de réagir de manière excessive à la menace terroriste, en présentant un vaste "Plan d'action pour la prévention de l'extrémisme violent".

M. Ban, qui s'adressait à l'Assemblée générale, a appelé "au calme et au bon sens" dans ce domaine, en mettant l'accent sur la prévention.

"Adopter une approche sans nuances, se focaliser sur les seules mesures de sécurité et ne tenir aucun compte des droits de l'homme ont souvent rendu les choses encore pire", a-t-il estimé.

Il faut aussi éviter "d'aliéner des groupes déjà marginalisés" et de faire le jeu des groupes extrémistes "qui ne cherchent pas seulement à mener des actions violentes mais à provoquer une réaction brutale".

Plusieurs pays, dont la France, ont imposé des mesures d'urgence à la suite d'attentats menés par des groupes jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI). Les migrants qui affluent vers l'Europe en provenance de Syrie ont été aussi accusés par des partis d'extrême-droite d'être une cinquième colonne du terrorisme.

Le plan d'action contient quelque 70 recommandations, souvent assez vagues ou déjà mises en oeuvre dans divers pays. Elles vont d'actions pour lutter contre la radicalisation des jeunes à des "programmes de réadaptation" des étrangers enrôlés dans des groupes jihadistes, en passant par une "police de proximité".

Les dirigeants religieux sont appelés à prêcher la tolérance et les fournisseurs d'internet, outil de prédilection de la propagande extrémiste, sont simplement "invités à appuyer les initiatives de prévention".

L'ONU se voit jouer un rôle de coordination par le biais d'une "plateforme permanente", mais sans précision sur le budget pour le faire.

Le rapport reconnaît d'ailleurs que "ce sont les mesures prises au niveaux local, national et régional qui auront le plus d'impact" et il encourage les pays qui ne l'ont pas encore fait à se doter de plans d'action nationaux, avec l'aide éventuellement de l'ONU.

En attendant, la Suisse a offert d'accueillir début avril à Genève une conférence internationale pour mieux définir les moyens d'appliquer ce plan.

Avec AFP

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