En août dernier le gouvernement avait mis en place une commission pour enquêter sur les violence sdu mois de mai dans les localités d'Alindao, Niem Yéléwa, Bangassou, Bria et bien d'autres.
Trois mois après l'ouverture des enquêtes, la justice convoque une dizaine de personnalités politiques parmi lesquelles, Ferdinand Alexandre Nguendet, ancien président du parlement de la transition et numéro 1 du parti Rassemblement Pour la République.
"Le pouvoir instrumentalise la justice", a-t-il déclaré à VOA Afrique.
Pour lui, il s'agit d'un acharnement ou du moins d'une "chasse aux sorcières organisée par le pouvoir contre l'opposition".
Selon le parquet de Bangui, ces auditions n'ont rien d'extraordinaire. Elles répondent à l'exigence de la loi.
"Depuis le 1er août, nous avons commencé à enquêter pour auditionner ces personnes comme témoins", explique Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d'appel de Bangui.
Sur la question d'instrumentalisation de la justice par le pouvoir, le procureur général répond que "si une personne a des informations, on doit les auditionner".
Selon la justice, l'enquête se poursuit et les auditions également pour faire la lumière sur les accusations portées à l'endroit de certaines personnalités sur la montée des violences à l'intérieur du pays.
Freeman Sipila, correspondant à Bangui