"Liberté!", "Où sont les Droits de l'Homme?", criaient derrière les grillages les manifestants, sous bonne garde policière, en attendant Heather Higginbottom.
En vertu de l'accord conclu entre l'UE et la Turquie, tous les migrants et réfugiés arrivés de Turquie sur les îles grecques situées en face de celle-ci depuis le 20 mars sont placés dans le camp d'enregistrement de Moria, d'où ils ne peuvent plus sortir.
Quand les quelque 4.000 agents grecs et européens devant participer à l'opération seront à pied d'oeuvre, un renvoi systématique de ces personnes commencera à être organisé, quoique les demandes d'asile continuent à être possibles.
Les autorités grecques, qui ont fait en sorte cette semaine d'envoyer sur le continent les migrants arrivés avant le 20 mars, dénombraient lundi matin 4.289 réfugiés et migrants sur ces îles d'entrée (Lesbos, Chios, Samos, Rhodes et Megisti), dont 2.068 à Lesbos.
"Nous sommes à un stade où les gens comprennent qu'ils sont détenus, même s'ils n'ont pas toujours pris conscience de la situation", a estimé auprès de l'AFP Ilektra Koutsoumani, de Médecins du Monde, ONG qui continue à opérer à Moria, contrairement à d'autres qui se sont désengagées depuis que le camp est clos. Selon elle, il "n'y a pas de tension particulière dans le camp" à ce stade, "mais des inquiétudes".
Il s'agit principalement à Moria de Syriens, Afghans et Pakistanais.
Mme Higginbottom devait tenir un point de presse en milieu d'après-midi à l'issue de sa visite.
Avec AFP