"Consolider la paix" est le message choisi par Alassane Ouattara lors du coup d'envoi de cette campagne à Yamoussoukro.
Des milliers de partisans en t-shirts à l'effigie de Ouattara se sont rassemblés au meeting que le candidat à sa propre succession à la présidence ivoirienne a tenu à Yamoussoukro, capitale administrative ivoirienne et ville natale du "père de la nation ivoirienne" Félix Houphouët-Boigny.
"Pour le quinquennat à venir nous allons renforcer nos institutions afin de consolider la paix et le vivre-ensemble", a déclaré M. Ouattara, grand favori du scrutin.
Le chef de l'Etat a pris l'engagement de faire de "l'accessibilité et de l'indépendance de la justice un crédo pour que chaque Ivoirien (...) puisse saisir la justice avec confiance pour faire valoir ses droits".
M. Ouattara, qui s'appuie sur un bon bilan économique, a de nouveau vanté ses réalisations en la matière et promis un "programme 2016-2020 encore plus ambitieux" avec des "infrastructures modernes, des centres de santé et des écoles" pour toutes les régions.
A la tête d'une coalition comprenant son parti, le Rassemblement des Républicains (RDR) et le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) fondé par M. Houphouët-Boigny, il a réaffirmé son objectif "de gagner dès le premier tour sur un score sans appel" face à neuf autres candidats.
Alassane Ouattara, qui dispose notamment du soutien de l'ancien président Henri Konan Bedié, fait face à une opposition morcelée qui agite le spectre de la crise postélectorale de 2010-21011 et laisse planer des doutes sur sa participation.
Une élection apaisée et crédible est jugée fondamentale pour stabiliser le pays et tourner définitivement la page des violences meurtrières qui ont suivi la victoire en 2010 de M. Ouattara sur son prédécesseur Laurent Gbagbo. Ce dernier attend son jugement par la Cour pénale internationale (CPI).
L'ombre de l'ex-président, emprisonné à La Haye, plane sur cette élection. En 2010, son refus de reconnaître la victoire de M. Ouattara avait plongé le pays dans cinq semaines de violences qui s'étaient soldées par la mort de 3.000 personnes, un épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire.
Quelque 34.000 soldats dont 6000 Casques bleus assureront la sécurité du scrutin. 6,3 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes de ce pays de 23 millions d'habitants, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique de l'Afrique de l'Ouest.
Avec AFP