"Besigye a été arrêté par la police. Plusieurs de nos militants ont été blessés, certains grièvement, quand la police a lancé des gaz lacrymogènes sur notre candidat qui faisait campagne", a déclaré Ibrahim Ssemujju Nganda.
"L'arrestation a eu lieu après des scènes de désordre, alors que Besigye faisait campagne dans (la capitale) Kampala", avait rapporté un peu plus tôt le quotidien d'Etat New Vision, ajoutant que la police avait eu recours à des gaz lacrymogènes.
Le chef du Forum pour le Changement démocratique (FDC) a été arrêté après avoir tenté de tenir un meeting dans le centre-ville, que n'a pas autorisé la police, a indiqué de son côté le Daily Monitor.
Opposant historique au président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 et candidat à un cinquième mandat, Kizza Besigye est l'un des principaux rivaux du chef de l'état pour cette élection, avec l'ex-Premier ministre Amama Mbabazi, ancien cacique du pouvoir.
Des dirigeants du FDC ont accusé le gouvernement de les empêcher de tenir des réunions publiques dans le centre de la capitale. "Museveni a fait du centre de Kampala un territoire interdit pour l'opposition", a déploré M. Semujju Nganda.
Le FDC avait initialement l'intention de tenir lundi une réunion électorale dans un stade de football mais "la police nous a bloqués. Cela ne nous a pas laissé d'autre choix que de nous adresser aux électeurs dans les rues", a-t-il ajouté.
Des images diffusées à la télévision montraient M. Besigye sur le siège avant d'une voiture de police, entouré par des policiers en tenue anti-émeute et des journalistes. La police n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
M. Besigye a été blessé au bras droit et emmené dans un poste de police du centre de Kampala, selon Swaibu Mugalu, un responsable de la sécurité de son parti.
Ancien médecin personnel de Yoweri Museveni dans le maquis, quand celui-ci dirigeait l'Armée de résistance nationale (NRA), Kizza Besigye était devenu chef de l'opposition en 2001. Depuis, il a régulièrement été arrêté dans le cadre de ses activités politiques et souvent relâché au bout de quelques heures.
Il avait affirmé par le passé qu'il ne se présenterait plus après ses défaites en 2001, 2006 et 2011, affirmant qu'un scrutin libre et équitable était impossible en Ouganda.
Avec AFP
