Les autorités ont arrêté samedi ces quatre personnes, dont deux femmes, dans un salon de massage du district de Buikwe (est), a précisé à l'AFP une porte-parole de la police.
"L'opération de police a été conduite à la suite d'un renseignement d'une femme indiquant que des actes homosexuels se déroulaient dans le salon de massage", a indiqué Hellen Butoto.
Fin mai, le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué une loi anti-homosexualité qui prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la "promotion" de l'homosexualité. Un crime d'"homosexualité aggravée" est passible de la peine de mort, sentence qui n'est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.
Cette loi a suscité l'indignation des Nations unies, des groupes de défense des droits humains et de nombreux pays occidentaux. Début août, la Banque mondiale a annoncé qu'elle ne financerait plus de nouveaux projets en Ouganda à la suite de la promulgation de cette loi, estimant que ce texte "allait fondamentalement à l'encontre des valeurs de la Banque mondiale".
Le président américain Joe Biden a qualifié cette loi d'"atteinte tragique" aux droits humains et menacé de suspendre l'aide et les investissements en Ouganda, tandis que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell y a vu une loi "contraire aux droits humains".
La nouvelle législation a néanmoins reçu un large soutien en Ouganda, pays à majorité chrétienne conservatrice, où les législateurs ont estimé que le texte était un rempart nécessaire contre l'immoralité présumée de l'Occident. Le président Museveni a par ailleurs accusé la Banque mondiale de vouloir "faire pression" sur son pays. Les Ougandais "se développeront avec ou sans prêts", a-t-il dit.
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