M. Besigye a été arrêté alors qu'il saluait des partisans rassemblés autour de son véhicule dans le centre de la capitale Kampala.
L'opposant a indiqué qu'il tentait de se rendre à une prière organisée au siège de son parti, le Forum pour le changement démocratique (FDC). Il s'agissait de la première apparition publique de M. Besigye depuis que la police a levé vendredi une assignation à résidence qui a duré 43 jours.
Le porte-parole de la police Patrick Onyango a déclaré que les autorités ne voyaient pas de problème à ce que M. Besigye assiste à une prière, soutenant que l'opposant avait été arrêté "car il se déplaçait avec une procession" et a refusé de suivre un trajet déterminé par la police.
"Nous lui avons conseillé, pour votre sécurité et celle de tout le monde, s'il vous plaît, empruntez ce trajet, ne passez pas par le centre-ville+", a assuré M. Onyango, ajoutant que le cortège de M. Besigye violait l'ordre public car aucune permission de se rassembler n'avait été demandée à l'avance.
Le porte-parole de la police a précisé que M. Besigye serait inculpé pour rassemblement illégal.
Le président Museveni, au pouvoir depuis 1986, a été réélu dès le premier tour avec 60,62% des voix au terme d'un scrutin controversé, conduit selon des observateurs internationaux dans une "atmosphère d'intimidation" imposée par un régime qui a muselé toutes les voix dissidentes.
Le dirigeant ougandais rejette de son côté toute accusation de fraude.
La Cour suprême avait rejeté, un jour avant la levée de l'assignation à résidence de M. Besigye, un recours contre la réélection du président Museveni déposé par un autre candidat de l'opposition.
Kizza Besigye estime que sa captivité l'a empêché de rassembler des preuves de fraudes lors de l'élection dont il rejette les résultats. Il avait déjà été battu dès le premier tour en 2001, 2006 et 2011.
Avec AFP