"Ça vient de commencer", a déclaré dans la soirée à l'AFP cette source ayant requis l'anonymat, sans donner de détail sur les participants à ce mini-Sommet, organisé à la veille de l'ouverture du 37e Sommet des chefs d'Etat de l'UA dans la capitale éthiopienne. Cette réunion a été convoquée à l'initiative du président angolais João Lourenço – médiateur de l'UA dans cette crise – et "vise à discuter de la relance du processus de paix dans l'est de la RDC", a rapporté l'agence de presse gouvernementale angolaise Angop, sans autre détail.
Le mini-Sommet devait réunir les dirigeants de onze pays africains, dont ceux d'Afrique du Sud, du Kenya, de RDC, du Rwanda et de Tanzanie ainsi que des représentants de la Commission de l'UA, mais il n'a pas été immédiatement possible de savoir qui était présent. La réunion a commencé peu après l'arrivée du président congolais Félix Tshisekedi à Addis Abeba. Le président rwandais Paul Kagame était lui arrivé dans la matinée dans la capitale éthiopienne qui abrite le siège de l'UA.
La province congolaise du Nord-Kivu est à nouveau en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23 – appuyé, selon de nombreuses sources, par des unités de l'armée rwandaise – à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits "patriotes".
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles dans le but de contrôler les vastes ressources minérales de la région, ce que Kigali nie. Tous les efforts diplomatiques sont pour l'heure demeurés vains et les combats se sont intensifiés ces derniers jours et se sont rapprochés de la grande ville de Goma, agglomération d'au moins un million d'habitants.
Rébellion majoritairement tutsi, le M23 est apparu en 2012 et, vers la fin de cette année-là, avait brièvement occupé Goma, avant d'être vaincu militairement l'année suivante. Il est réapparu en novembre 2021, en reprochant au gouvernement de ne pas avoir respecté des accords sur la réinsertion de ses combattants. Depuis lors, il s'est emparé de vastes pans de territoire du Nord-Kivu.
Félix Tshisekedi, a été largement réélu pour un second mandat le 20 décembre, après une campagne au discours belliqueux, au cours de laquelle il a menacé de déclarer la guerre à Kigali et comparé le président rwandais à Adolf Hitler et à ses "visées expansionnistes".
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