"Mon office a ouvert une enquête qui a débuté hier (lundi) par la descente sur le lieu de l'incendie", a déclaré Dauphin Mawazo, procureur du tribunal de grande instance de Goma (Nord-Kivu).
"La sœur cadette et l'oncle de la victime ont déjà été entendus, aujourd'hui nous allons interroger la voisine, elle aussi victime dans cet incendie", a ajouté M. Mawazo.
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"Une enquête judiciaire est ouverte et la Monusco se propose de (la) soutenir. Nous nous tenons donc à la disposition de la justice" congolaise, a déclaré pour sa part Florence Marchal, porte-parole de la Monusco.
L'annonce de l'ouverture d'une enquête par le parquet "est une bonne chose" et "nous encourage". Cependant, "nous demeurons ferme dans notre position dans la demande d'une enquête internationale, (...) avec une organisation spécialisée en matière d'incendie", a réagi à l'AFP Giva Kombi, un des dirigeants de Lutte pour le changement (Lucha), mouvement pro-démocratie basé à Goma.
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Lucha "n'a pas totalement confiance" en la justice congolaise qui souvent est inféodée "aux politiques", a expliqué ce militant de Lucha.
Dans un communiqué dimanche, Lucha avait "exigé une enquête rapide, transparente et crédible avec l'assistance internationale".
Le même jour, le comité des laïcs catholiques organisateurs de trois marches anti-Kabila fin 2017 et début 2018, dont la répression a fait 15 morts, a exigé une enquête réellement indépendante pour déterminer les circonstances de la mort du militant.
Luc Nkulula, 33 ans, était un des fondateurs de Lucha, un mouvement opposé au maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila, au-delà de la fin de son mandat, qui a expiré le 20 décembre 2016.
Le 25 février dernier en marge d'une marche des catholiques, il avait été arrêté à Goma avec d'autres membres de Lucha.
Avec AFP