"Point n'est besoin de rappeler que l’exercice auquel vous êtes conviés est capital. Il s’agit de la naissance de la 4e République", a-t-il déclaré au palais présidentiel à l'ouverture du forum national sur les réformes institutionnelles - les premières depuis l'adoption de la Constitution de 1996.
Selon M. Déby, "si nous estimons que la fédération ou la régionalisation est le schéma idéal qui convient à notre pays, il ne faut avoir aucune crainte de nous engager sur cette voie et de vivre de nouvelles expériences".
Selon le comité d'organisation, plus 800 personnalités et représentants des différentes corporations prennent part à cette messe politique.
Ouvrant les travaux, le président Déby invite les participants à un débat franc pouvant aboutir à la naissance de la 4e République du Tchad.
Le forum est boycotté par plusieurs organisations de la société civile ainsi que les principaux partis de l'opposition, dont le Front de l'opposition nouvelle pour l'Alternance et le changement (Fonac), dirigé par l'ex-candidat à la présidentielle de 2016, Saleh Kebzabo.
Aujourd'hui, le président tchadien est élu pour 5 ans et n'a pas de limite de mandats. L'actuel président tchadien Idriss Déby en est à son cinquième mandat depuis son arrivée au pouvoir en 1990.
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Le pouvoir législatif devrait être renforcé par la création d'un Sénat. Selon le document, le nombre des députés serait fixé à 130 membres (contre 188 actuellement) et celui des sénateurs à 48.
Le mandat des députés et des sénateurs sera désormais de six ans renouvelables. L'actuel mandat des députés est de quatre ans.
Le projet prévoit également la suppression de plusieurs grandes institutions, comme la Médiature, le Conseil économique et social, et le Collège de contrôle et de surveillances des revenus pétroliers (CCSRP), qui a pour principale mission le contrôle de l'utilisation des revenus pétroliers.
Enfin, les "régions", actuellement au nombre de 23, seront transformées en 14 "provinces".
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Tous accusent le pouvoir de ne pas respecter ses engagements et réclament un "dialogue inclusif" sous "supervision internationale". Dans un communiqué mi-décembre, le Fonac avait qualifié le forum de "fuite en avant", "dont la finalité serait la pérennisation du pouvoir d'Idriss Déby, un pouvoir aussi néfaste que dangereux pour l’avenir du Tchad".