"Le nombre de morts s'élève à 35", peut-on lire dans un communiqué du ministère, qui ajoute que "le nombre total de cas suspectés de choléra est désormais de 1.283".
La plupart des décès et des cas suspects ont été enregistrés dans le camp de déplacés Garage Muna, qui abrite quelque 20.000 personnes ayant fui les exactions du groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans la banlieue de Maiduguri.
Le précédent bilan du ministère de la Santé de l'Etat du Borno faisait état mardi de 21 décès.
Le choléra est une maladie infectieuse très contagieuse provoquée par une bactérie que l'on retrouve dans l'eau ou dans la nourriture.
Au total, 775 cas ont été reportés dans le camp, où les déplacés vivent dans des habitations de fortune et sont dépendants des dons de nourriture et des puits partagés.
Dans ces camps, les maladies transmises par l'eau sont une menace constante, surtout pendant la saison des pluies comme actuellement, car les systèmes d'évacuation défaillants favorisent les eaux stagnantes.
En dépit des efforts du gouvernement nigérian, ainsi que des agences d'aide nationales et internationales, cette épidémie n'a pu être contenue et s'est étendue à la ville de Dikwa, à 90 km de Maiduguri, où 438 cas ont été enregistrés.
Dans la ville de garnison de Monguno, à 138 km de la capitale de l'Etat du Borno, une enquête a été lancée après des cas suspects, selon le communiqué.
L'insurrection des jihadistes de Boko Haram, affiliés à l'organisation Etat islamique, a fait au total plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés, dont beaucoup s'entassent dans des camps, victimes d'insécurité alimentaire et de maladies comme le choléra et le paludisme.
Avec AFP