Dans un contexte de vives tensions américano-palestiniennes, l'administration Trump a annoncé en janvier suspendre le versement de 65 millions de dollars à l'UNRWA, et de 45 millions de dollars supplémentaires en aide alimentaire aux Palestiniens.
Le département d'Etat a assuré qu'il ne s'agissait pas de punir les autorités palestiniennes. Mais le président américain Donald Trump a affirmé la semaine passée que des centaines de millions de dollars d'aide américaine étaient en suspens tant que les dirigeants palestiniens refusaient aux Américains le rôle de médiateurs dans d'éventuelles négociations de paix avec les Israéliens.
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Des milliers d'enseignants, de professionnels de la santé et d'autres secteurs employés par l'UNRWA se sont rassemblés lundi dans la ville de Gaza pour dénoncer les agissements américains.
Etablie en 1949, l'UNRWA apporte son aide à une grande partie des plus de cinq millions de Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les Territoires palestiniens, en Jordanie, au Liban ou en Syrie depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948.
Financée par des contributions volontaires des Etats membres de l'ONU, elle est un acteur primordial dans la bande de Gaza, où plus des deux tiers de la population dépendent de l'assistance étrangère.
"En vous rassemblant en nombre aussi considérable et en manifestant pacifiquement, vous adressez au monde un message retentissant", a dit à la foule le directeur de l'UNRWA à Gaza, Matthias Schmale.
Il a mis en garde contre toute politisation de l'aide humanitaire.
"Vous, les Etats-Unis, êtes notre principal partenaire depuis des décennies, vous nous avez aidés à établir l'une des organisations les plus performantes au monde, et l'une des plus tournées vers l'obtention de résultats", a-t-il déclaré.
"Préservez cet investissement et tous ces gens qui font le bien pour la vie des réfugiés", a-t-il ajouté.
M. Trump a ulcéré les dirigeants palestiniens en rompant avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international le 6 décembre, quand il a reconnu unilatéralement Jérusalem comme la capitale d'Israël. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est, occupée par Israël depuis 50 ans, comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Ils ont suspendu tout contact avec les officiels américains.
Avec AFP