Le parquet de cette ville du nord-est du pays a chargé la police financière (GDF) "d'obtenir des données et des informations concernant le contenu de la liste et de d'entamer la procédure pour l'obtenir", selon un communiqué de la GDF.
Cette nouvelle mission "s'insère dans le cadre d'enquêtes de police judiciaire (...) lancées en 2015 et concernant le délit de blanchiment" d'argent, précise la GDF en ajoutant que "des approfondissements" étaient en cours sur "de nombreuses sociétés panaméennes pouvant être reliées au cabinet d'avocat Mossack Fonseca".
Le magistrat a précisé à l'AFP que la police financière turinoise se chargeait de collecter toutes les informations préliminaires mais que par la suite, les éventuelles enquêtes judiciaires seraient réparties selon le principe de compétence territorial.
Une fuite massive de documents, révélée dimanche par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et plus de 100 journaux à travers la planète, a mis au jour des avoirs dans des paradis fiscaux de 140 responsables politiques, de stars du football ou de célébrités.
Selon les médias de la péninsule, le fisc s'intéresse à environ 800 Italiens qui se trouveraient sur les "Panama Papers" et dont la plus grande partie sont des inconnus du grand public.
Un nom célèbre cité, Luca Cordero di Montezemolo, ancien président de Ferrari et actuel président de la compagnie aérienne Alitalia ainsi que du comité de candidature de Rome pour les JO-2024, a démenti toute propriété à Panama.
"Ni Montezemolo ni sa famille ne possèdent de société offshore", ont assuré des sources proches de ce dernier, citées mardi par plusieurs médias.
Deux grandes banques italiennes, Unicredit et UBI, apparaissent également sur la liste et toutes les deux semblent démentir leur implication dans des opérations illégales.
Le seul pour l'instant à reconnaître l'existence d'un compte à son nom, en revendiquant la légalité totale de l'opération, est l'ancien pilote de Formule 1 Jarno Trulli.
Avec AFP