Dans la grande salle Paul VI, chants, danses et témoignages ont marqué cette première rencontre de Jorge Bergoglio au Vatican avec des pèlerins venus du monde entier pour célébrer le 50ème anniversaire de la première visite d'un pape, Paul VI, dans un camp rom à Pomezia, au sud de Rome.
"Je voudrais que, pour votre peuple, s'ouvre une nouvelle histoire! Que l'on tourne la page! Il est temps d'éradiquer les préjugés séculaires, les méfiances réciproques qui servent de fondement à la discrimination, au racisme et à la xénophobie", a lancé le pape.
"Je connais les difficultés de votre peuple, j'ai pu voir les conditions précaires dans lesquelles vivent beaucoup d'entre vous", a-t-il dit, faisant allusion à ses visites dans les banlieues de Rome.
"Nous ne voulons plus assister à des tragédies familiales où les enfants meurent de froid ou dans les flammes", a-t-il insisté, tout en demandant aux gens du voyage de faire de leur côté des efforts pour "s'intégrer".
"Au milieu de tant d'individualisme, c'est aussi votre devoir de travailler à construire des périphéries plus humaines. Vous pouvez le faire si vous êtes d'abord de bons chrétiens en évitant tout ce qui n'est pas digne de ce nom: mensonges, escroqueries, embrouilles, litiges", a-t-il expliqué.
Le pontife argentin a insisté en particulier sur l'instruction: "Vos enfants ont le droit d'aller à l'école, ne les en empêchez pas ! C'est le devoir des adultes d'assurer que les enfants fréquentent l'école !", a-t-il lancé en demandant aux Etats de "garantir des parcours de formation adéquats pour les jeunes gitans".
Avec AFP