"J'ai pu constater lors de mes entretiens (le 21 janvier à Alger) et avec mon homologue Sabri Boukadoum et avec le président Abdelmadjid Tebboune la volonté d'être beaucoup plus actifs dans le règlement de la crise malienne et de la crise du Sahel", a déclaré le ministre lors de ses vœux à la presse.
"Pendant très longtemps, l'Algérie n'était pas vraiment présente dans ces discussions" autour du suivi de l'accord de paix, a relevé le ministre français des Affaires étrangères.
"J'ai le sentiment d'une volonté de coopérer de manière beaucoup plus forte avec l'ensemble des acteurs qu'auparavant et c'est un signe très, très positif", a-t-il ajouté.
"On a même envisagé que nous puissions aller ensemble M. Boukadoum et moi-même à un prochain CSA (comité de suivi de l'accord) pour manifester notre volonté de faire en sorte qu'il puisse être mis en œuvre", a-t-il précisé.
L'accord d'Alger conclu en 2015, qui prévoit le désarmement de groupes rebelles et leur intégration dans les forces de défense maliennes, tarde à se concrétiser.
La France et l'Algérie participent aux comités de suivi de l'accord.
Les ex-rebelles touareg avaient suspendu en septembre 2019 leur participation au CSA. Ce comité s'est finalement tenu le 19 janvier et a abordé la question du retour de soldats maliens à Kidal, ville du nord du Mali aux mains d'ex-rebelles. L'armée malienne n'a pas repris pied dans Kidal depuis des combats en mai 2014 qui s'étaient soldés par sa lourde défaite face aux rebelles.
Le Mali fait face depuis huit ans à une crise profonde. D'abord confronté à une rébellion indépendantiste en 2012, Bamako lutte depuis contre les attaques djihadistes qui ne cessent de s'étendre, malgré la présence de forces françaises, africaines et onusiennes.