Cette session à huis clos avait pour ambition d'aboutir à la signature d'un accord le 8 décembre en présence des chefs d'État de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), selon un programme distribué aux délégués par le médiateur dans cette crise, l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa.
Dès jeudi, M. Mkapa avait reconnu, dans un message lu aux participants, que l'objectif principal de la session, à savoir les interactions directes entre les participants, n'avait "pas été réalisé".
Il leur avait donc annoncé qu'il n'y aurait "ni accord, ni déclaration" à l'issue de ce round de discussions, en raison des positions qui restent "diamétralement opposées" entre le camp présidentiel et l'opposition interne représentée à Arusha.
Vendredi, la réunion s'est clôturée dans la confusion, selon plusieurs participants contactés par l'AFP, dont un membre de l'équipe du facilitateur.
"En constatant qu'ils ne pouvaient plus contrôler le déroulement des ces négociations, (les représentants du gouvernement burundais) ont décidé de créer le vacarme dans la salle", a dénoncé Léonce Ngendakumana, vice-président du parti d'opposition Frodebu, joint par téléphone à Arusha.
"Le facilitateur n'a pu digérer un tel comportement et il a décidé de clôturer immédiatement la session, et a promis de saisir ceux qui l'ont mandaté pour qu'ils prennent une décision qui puisse faire avancer ces négociations", a-t-il poursuivi, parlant de "honte" pour le Burundi.
Le Burundi est en crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année. .
Avec AFP