"L'aviation civile n'a pas libéré l'autorisation de survol et d'atterrissage de l'avion du (président) Moïse Katumbi", a écrit sur Twitter Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de l'opposant.
M. Katumbi, qui est rentré en RDC lundi, a assisté samedi à Pretoria à l'investiture du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
"L'autorisation sollicitée, pour qu'on quitte Johannesbourg pour Goma, dimanche n'a pas encore été libérée. Est-ce qu'on veut nous empêcher d'arriver à Goma ? Je constate qu'on ne peut pas arriver à Goma", a déclaré à l'AFP M. Kamitatu.
"L'aviation civile n'a pas reçu une demande de survol et d'atterrissage à Goma venant de M. Katumbi", a dit à l'AFP un responsable de l'Autorité de l'aviation civile congolaise (AAC).
A Goma, des milliers de partisans de l'ex-gouverneur du Katanga affluaient vers l'aéroport pour accueillir leur champion, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Goma et les principales villes du Nord-Kivu sont considérées comme des bastions de l'opposition. Les pro-Katumbi ont gagné 10 sièges sur les 14 que compte la province du Nord-Kivu lors des récentes élections.
"On va aviser dans les heures qui viennent quand et par où on compte retourner au pays", a ajouté M. Kamitatu.
Lundi, M. Katumbi avait indiqué que l'un de ses plus proches conseillers, Salomon Kalonda Della, avait été privé de son passeport par les autorités, l'empêchant de retourner avec lui au pays.
M. Katumbi avait quitté la RDC pour un exil en Belgique en 2016 en pleine tourmente judiciaire sous le régime de l'ancien président Joseph Kabila.
Il est rentré à la faveur de l'élection fin 2018 du président Félix Tshisekedi et sa condamnation à trois ans de prison a été annulée. Depuis son retour, il n'a pas quitté son fief de Lubumbashi, dans le sud-est, pour se rendre dans une autre ville de la RDC.
Empêché de se présenter à la présidentielle de l'an dernier, il a déclaré se situer dans l'opposition au nouveau dirigeant.