"Bien que nous soyons encouragés par les progrès de ces pourparlers, ces avancées ne sauraient à elles seules justifier l'assouplissement du régime de sanctions existant", a insisté M. Pompeo en soulignant l'importance du contrôle de l'achèvement du processus.
Pour le secrétaire d'Etat, il s'agit d'une "dénucléarisation au sens large", englobant toute la gamme d'armes, et "les Nord-Coréens comprennent cela, ils ne l'ont pas contesté", a-t-il dit.
"Il y aura une vérification liée à la dénucléarisation complète, c'est ce que le président (Donald) Trump et le dirigeant Kim (Jong Un) ont tous deux accepté. Le président Trump et moi croyons que ces efforts pour la paix en valent la peine", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse dans la capitale japonaise.
M. Pompeo a rencontré à Tokyo les chefs de la diplomatie de Corée du Sud et du Japon, ainsi que le Premier ministre nippon Shinzo Abe, un geste apprécié par les principaux alliés de Washington en Asie.
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"Réunion constructive avec le ministre japonais des Affaires étrangères ce matin pour parler de l'alliance américano-japonaise, pierre angulaire de la stabilité régionale, et maintenir la pression maximale sur la Corée du Nord", a tweeté M. Pompeo en début de matinée.
L'envoyé du président américain avait auparavant longuement discuté avec des responsables nord-coréens à Pyongyang, cherchant à dresser les plans concrets d'un accord conclu le 12 juin MM Trump et Kim lors d'un sommet historique à Singapour.
Mais M. Pompeo venait de quitter Pyongyang en jugeant ses pourparlers "très productifs" quand le ministère nord-coréen des Affaires étrangères s'est empressé de critiquer l'attitude "extrêmement regrettable" des Etats-Unis accusés de négocier avec des méthodes "de gangster". Selon le régime, la partie américaine a violé l'esprit de l'accord conclu lors du sommet de Singapour.
"Les Etats-Unis commettent une erreur fatale s'ils considèrent que la République populaire démocratique de Corée se doit d'accepter (...) des demandes qui reflètent leur état d'esprit de gangster", avertit le régime par la voie de l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
En privé, les diplomates américains estiment que la réaction nord-coréenne est une tactique de négociation qui tranche avec les deux jours d'amitié théâtrale à Pyongyang.
- "Relations formidables" -
Le secrétaire d'Etat américain et Kim Yong Chol, le bras droit du numéro un nord-coréen Kim Jong Un, se sont entretenus vendredi et samedi durant plus de huit heures dans une résidence pour hôtes officiels de Pyongyang.
"Nous avons parlé de ce que les Nord-Coréens continuent de faire et comment nous pouvons parvenir à ce sur quoi M. Kim et le président Trump se sont mis d'accord, à savoir la dénucléarisation complète de la Corée du Nord", a déclaré M. Pompeo.
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"Personne ne s'est écarté (de cet objectif), cela reste leur engagement. Le président Kim est toujours convaincu, j'ai parlé avec le président Trump ce matin. (...) Nous avons des négociations productives, basées sur la bonne foi", a-t-il dit.
M. Pompeo a indiqué que des responsables des deux parties se rencontreraient dans un groupe de travail le 12 juillet pour parler du rapatriement de dépouilles de soldats américains tués pendant la guerre de Corée (1950-53).
Des responsables nord-coréens ont transmis à M. Pompeo une lettre personnelle à remettre à Donald Trump, espérant que "les relations formidables et le sentiment de confiance" entre les deux dirigeants seraient renforcés par les discussions, indique le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans son communiqué.
Pyongyang "fait la distinction entre les bureaucrates américains et le président Trump, en exprimant sa confiance dans ce dernier", analyse le Pr Yang Moo-Jin, de l'université des études nord-coréennes à Séoul.
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"Il ne s'agit pas de rompre les pourparlers. Le Nord essaie de prendre le dessus dans les négociations à venir", explique-t-il à l'AFP.
"La Corée du Nord attendait de Pompeo qu'il apporte une proposition concrète de garantie de sécurité, mais a été déçu que les Américains réitèrent leur vieille demande de dénucléariser d'abord, avant que les Etats-Unis donnent quoi que ce soit en échange", a-t-il estimé.
Depuis le sommet du 12 juin, Donald Trump s'est montré optimiste sur les chances de paix dans la péninsule divisée depuis la guerre de Corée, estimant que la menace d'une guerre nucléaire était écartée.
Avec AFP