Trois militantes avaient été libérées temporairement la semaine dernière dans ce procès très médiatisé.
Onze femmes, dont certaines auraient été victimes de torture et d'abus sexuels pendant près d'un an en détention, sont jugées depuis le 13 mars par un tribunal pénal de Ryad sur la base d'accusations de contact avec des médias étrangers, avec des diplomates et avec des organisations de défense des droits humains.
Trois d'entre elles --la blogueuse Eman al-Nafjan, la professeure retraitée Aziza al-Youssef et une autre universitaire, Rokaya al-Mohareb-- ont été libérées jeudi dernier au lendemain de la deuxième audience du procès.
D'autres devaient être libérées par la suite, mais il n'y a pas eu de telle décision mercredi.
"La troisième audience du procès des militantes saoudiennes s'est achevée sans qu'aucune d'entre elles ne fasse l'objet d'une condamnation ou d'une libération provisoire", ont déclaré sur Twitter les "Prisonnières d'opinion", un groupe saoudien qui suit les détenus politiques.
La prochaine audience est prévue le 17 avril, a ajouté le tweet.
La plupart de ces femmes ont été arrêtées l'an dernier dans le cadre d'une campagne de répression contre des militantes de la cause des femmes, juste avant la levée en juin 2018 de l'interdiction qui était faite aux femmes de conduire en Arabie saoudite.
Lors d'une audience chargée d'émotion la semaine dernière, certaines des femmes se sont effondrées alors qu'elles affirmaient qu'elles avaient été victimes de torture et de harcèlement sexuel en détention.
Elles ont accusé les interrogateurs de les avoir soumises à des chocs électriques, de les avoir fouettées et de s'être livrés à des attouchements sexuels en détention, ont déclaré deux personnes ayant pu assister au procès.
Au moins une des femmes détenues a tenté de se suicider après avoir été maltraitée, a déclaré un de ses proches.
Le gouvernement saoudien, confronté à de vives critiques internationales sur son bilan en matière de droits humains, nie que les femmes aient été torturées ou harcelées.
Ce procès intervient six mois après l'assassinat de l'éditorialiste et opposant saoudien Jamal Khashoggi par des agents venus de Ryad dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul.