Béji Caïd Essebsi, 92 ans, a été hospitalisé dans un état critique jeudi, le jour où un double attentat suicide revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a tué un policier à Tunis, faisant ressurgir le spectre de la violence.
"Nous avons un président, il n'y a pas de vacance constitutionnelle" du pouvoir, a affirmé Noureddine Ben Ticha, un des conseillers de M. Essebsi à la radio privée Express FM, sans autre détail.
Selon lui, l'état du président est "stationnaire".
Après l'annonce de sa mort par plusieurs médias, le Premier ministre Youssef Chahed a indiqué jeudi s'être rendu à son chevet, assurant qu'il était dans un état "stable". Il a appelé à ne pas diffuser "des informations fausses semant la confusion".
Une absence prolongée du président ouvrirait la voie à une période d'incertitude politique.
En vertu de la Constitution, il revient à la Cour constitutionnelle de constater la vacance du pouvoir et de confier l'intérim au président du Parlement Mohammed Ennaceur, 85 ans.
Mais huit ans après la révolution qui a mené à la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie n'a toujours pas de Cour constitutionnelle
En cas de vacance temporaire du pouvoir, celui ci pourrait être confié au Premier ministre Youssef Chahed.
Ces soubresauts interviennent dans un climat politique délétère à l'approche des élections présidentielle et législatives prévues en octobre et novembre.