Kinshasa avait fait état dimanche d'une incursion d'environ 200 ex-combattants du M23 dans une localité de l'est de la RDC, frontalière de l'Ouganda.
Le chef de la diplomatie ougandaise avait rejeté cette accusation estimant qu'elle était le fruit de l'"imagination" des autorités congolaises.
"Jusque-là, nous n'avons pas recueilli d'information ou d'indice pouvant confirmer la présence d'éléments du M23 en République démocratique du Congo", a déclaré le colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) lors d'une conférence de presse.
Selon le colonel Basse, depuis l'annonce de l'incursion, la Monusco a "déployé des troupes sur le terrain qui mènent des patrouilles à partir de tous les postes d'entrés en RDC" mais aussi "des aéronefs qui continuent à survoler la zone pour confirmer ou infirmer cette information".
Cependant, "nous n'avons encore aucune information palpable, fiable recueillie sur le terrain", a assuré l'officier, indiquant que les Casques bleus travaillaient "en étroite collaboration" avec les militaires congolais sur le terrain.
"Nous sommes prêts à engager le M23 si (il menait) une incursion en RDC et que les vies des populations civiles étaient menacées", a prévenu le colonel Basse.
L'armée congolaise n'avait pas pu être jointe par l'AFP mercredi à la mi-journée.
Dernier avatar des rébellions à dominante tutsi soutenues par le Rwanda et l'Ouganda dans l'est congolais, le M23 avait été défait en novembre 2013 par l'armée de la RDC, soutenue par les Casques bleus de la Monusco, après dix-huit mois de guérilla dans la province du Nord-Kivu (est).
En décembre 2013 à Nairobi, le M23 et Kinshasa avaient signé des engagements, notamment pour ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l'ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile.
Mais depuis, selon Kinshasa, seuls 193 miliciens sur 1.500 ont été rapatriés d'Ouganda et 13 sont volontairement rentrés du Rwanda sur les centaines qui y étaient hébergés.
Avec AFP