Le président béninois est reparti à Paris pour un "contrôle de routine" après avoir subi deux opérations chirurgicales lors d'un premier séjour en France début juin, a-t-on appris jeudi auprès de la présidence.
Patrice Talon, âgé de 59 ans, s'est envolé mercredi soir de Cotonou après avoir présidé le conseil des ministres.
"Il a annoncé en conseil des ministres qu'il retourne en France parce qu'il a rendez-vous avec les médecins pour un contrôle de routine suite à son opération", a déclaré à l'AFP le directeur de la communication de la présidence, Wilfried Houngbédji.
Jointe par l'AFP, une source aéroportuaire à Cotonou a confirmé son départ par avion mercredi soir.
La présidence n'a en revanche pas souhaité préciser quand était prévu le retour du président.
"Il sera là pour le prochain conseil des ministres" prévu mercredi prochain, a simplement répondu M. Houngbédji.
Le 19 juin, la présidence avait annoncé dans un communiqué que M. Talon avait subi deux opérations chirurgicales à la prostate et à l'appareil digestif lors de son récent séjour dans la capitale parisienne, après presque un mois d'absence.
Le communiqué évoquait notamment une "lésion (...) découverte à un stade précoce" dans la prostate, affirmant que l'opération avait permis "une guérison sans recours ni à la chimiothérapie, ni à la radiothérapie", tout en évitant soigneusement d'utiliser le mot cancer.
Une "complication digestive" avait entrainé une deuxième intervention chirurgicale quelques jours plus tard, toujours selon la présidence, précisant que le président était "totalement rétabli" à son retour au Bénin le 18 juin.
Son absence prolongée avait suscité une polémique au Bénin, obligeant le gouvernement à démentir des rumeurs sur son état de santé.
Il est toutefois très rare qu'un président africain communique de façon aussi ouverte et détaillée sur sa santé.
La santé des chefs d'Etats reste en effet un sujet tabou en Afrique, à l'instar du président nigérian Muhammadu Buhari, qui, depuis le début de l'année, a passé la plus grande partie de son temps à Londres pour des raisons de santé non révélées au grand public.
Avec AFP