"Nous avons réalisé d'importants progrès dans plusieurs domaines à travers le monde: réduction de la mortalité infantile et maternelle, développement de l'éducation de base, amélioration de l'accès à l'électricité...", a-t-il relevé en clôturant une réunion de huit jours sur l'avancement des pays vers ces objectifs.
Mais "les échanges ont aussi montré que nous sommes à la traîne ou même en train de faire marche arrière dans d'autres domaines qui sont essentiels à notre engagement commun de ne laisser personne de côté", a-t-il souligné.
Lors de la réunion, 47 Etats ont présenté leurs progrès et leurs lacunes pour atteindre, d'ici 12 ans, 17 Objectifs de développement durable définis en 2015.
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Sur fond de préservation de l'environnement et de lutte contre le réchauffement climatique, ces objectifs visent à éradiquer la pauvreté, la faim, à garantir la santé, le bien-être, une éducation pour tous ou une égalité entre les sexes.
"Pour la première fois en une décennie, le nombre de personnes sous-alimentées a augmenté, principalement en raison des conflits, de la sécheresse et des catastrophes liées au changement climatique", a poursuivi le patron de l'ONU. "L'inégalité entre les sexes continue de bloquer les femmes et de les priver de droits fondamentaux et d'opportunités. Et l'investissement dans des infrastructures durables essentielles reste totalement insuffisant".
"Dans le même temps, nous faisons face à des défis de plus en plus nombreux", a-t-il précisé, en citant les "changements climatiques", "un nombre croissant de conflits et d'inégalités", une "érosion des droits de l'homme", une "crise humanitaire mondiale sans précédent et des poches persistantes de pauvreté et de faim".
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L'Accord sur le climat de Paris en 2015 "n'est pas suffisant", a-t-il par ailleurs estimé, précisant qu'il convoquerait un sommet Climat en septembre 2019.
Antonio Guterres a aussi souligné la nécessité d'un effort financier accru pour aider notamment les "pays vulnérables" à progresser vers les Objectifs 2030.
"Le multilatéralisme est le seul moyen de relever les défis complexes, interconnectés et à long terme auxquels nous sommes confrontés", a asséné le patron de l'ONU, en prenant le contre-pied de l'orientation donnée par Donald Trump à la politique américaine.
Avec AFP