Chouaib Oultache, ancien chef de la division héliportée de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a été reconnu coupable d'"homicide volontaire avec préméditation" sur la personne d'Ali Tounsi par le tribunal criminel d'Alger.
Cette peine, prononcée après plus de trois heures de délibéré, est conformes aux réquisitions du parquet. La défense a huit jours pour se pourvoir en cassation, les verdicts du tribunal criminel n'était pas susceptibles d'appel.
"Nous requérons l'application de la peine capitale contre l'accusé au vu de la gravité du crime commis contre le premier responsable du corps de la police dans son bureau", avait lancé le représentant du ministère public Larbi Lakrout.
Toujours prononcée, la peine capitale n'est plus appliquée en Algérie en vertue d'un moratoire de 1993.
Le 25 février 2010, Chouaib Oultache avait ouvert le feu sur le chef de la police dans son bureau après une entrevue houleuse, selon l'accusation.
Le tribunal a exclu la thèse de la légitime défense défendue par l'accusé qui a affirmé avoir tiré sur son supérieur qui le menaçait avec un coupe-papier.
M. Tounsi avait été nommé à la tête de la police en 1994 au moment où les violences des groupes armés islamistes contre les forces de l'ordre étaient à leur paroxysme.
Ce corps de sécurité a mis en place un important dispositif de sécurisation de la capitale et de ses environs après les attentats suicides perpétrés à l'aide de voitures piégées à Alger en avril et décembre 2007 par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).
Un ancien proche collaborateur du chef de la police algérienne a été condamné à mort lundi soir pour le meurtre de ce dernier en 2010, a annoncé l'agence de presse officielle algérienne APS.