Plus de 20 personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées dans cette attaque le 21 août 2004 contre un rassemblement du parti de Mme Hasina, la Ligue Awami.
A l'époque, Mme Hasina se trouvait dans l'opposition alors que Mme Zia était Première ministre. Les deux rivales alternent au pouvoir depuis près de trente ans.
Le fils de Mme Zia, Tareque Rahman, qui vit en exil à Londres, a estimé que le procès intenté contre lui s'inscrivait dans une chasse aux sorcières politique.
Dans ce procès-marathon qui touche à sa fin, le parquet a requis lundi la peine de mort contre Tareque Rahman et 48 autres personnes, y compris le ministre de l'Intérieur de l'époque et les chefs des principales agences de renseignement d'alors.
Le procureur en chef Syed Rezaur Rahman a indiqué que des rencontres pour préparer l'attaque s'étaient tenues dans le bureau de Tareque Rahman au siège du Parti nationaliste du Bangladesh (Bangladesh Nationalist Party, BNP), la formation de sa mère.
"Il a assuré aux tueurs toutes sortes d'aides administratives et financières", a-t-il déclaré, reprenant son argumentation développée devant le tribunal. Il a ajouté que le frère d'un ministre de Mme Zia qui s'était enfui au Pakistan avait distribué les grenades aux tueurs.
Selon lui, l'objectif était de tuer Mme Hasina et les chefs de la Ligue Awami. Plus de dix grenades avaient été jetées sur un rassemblement de milliers de partisans de Mme Hasina à Dacca.
Mme Zia, deux fois Première ministre, est également accusée dans une trentaine d'affaires pour corruption, trahison ou violences. Son procès sur deux accusations de corruption devrait s'achever ce mois de janvier.
Avec Afp