Le meurtre en mai de Romina Achrafi, infanticide et fémicide aux relents de "crime d'honneur", a provoqué un tollé en Iran. Des médias ont dénoncé une "violence institutionnelle" dans une République islamique "patriarcale".
Selon les informations de médias locaux, Romina Achrafi a été tuée dans son sommeil le 21 mai par son père qui l'a décapitée après qu'elle a regagné le logement familial à Talesh, dans la province de Guilan.
"Le jugement du tribunal nous a terrifiés ma famille et moi", a affirmé Rana Dachti, la mère de l'adolescente. "Je veux que mon mari ne revienne plus jamais dans notre village", a-t-elle ajouté, en demandant à ce que le jugement soit revu et son époux exécuté.
Selon Ilna, le code pénal iranien ne prévoit pas la peine de mort pour un père ayant commis un infanticide, mais seulement des peines d'emprisonnement et des amendes.
Ayant essuyé un refus paternel à sa demande de mariage, l'adolescente serait partie avant d'être retrouvée à la suite d'une plainte de son père.
L'adolescente avait déclaré au juge, après son interpellation, qu'elle ne voulait pas rentrer chez elle, disant craindre pour sa vie.