Le leader du parti Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est monté sur scène habillé d'un maillot de football floqué à son nom, dans le stade Amadou Ahidjo de Yaoundé.
Devant une foule de quelques milliers de personnes, il s'en est pris au régime en place, et a déclaré vouloir lutter contre la corruption.
"Nous sommes prêts à diriger le pays, nous sommes préparés, nous avons les solutions!", a-t-il déclaré au micro.
Dans les urnes, il sera opposé au président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, qui brigue dimanche un septième mandat.
Sept autres candidats sont déclarés, dont celui du principal parti d'opposition, le Social democratic front (SDF), Joshua Osih.
Mais dimanche, devant ses partisans, Kamto croyait en ses chances: "n'ayez pas peur!", a-t-il lancé.
"Personne ne volera notre vote", a-t-il encore clamé.
Sur le côté de la scène en réaction à la diatribe du leader politique, un militant du parti s'en est pris aux autorités, coupables selon lui d'avoir bloqué les abords du stade aux militants du MRC.
"C'est notre démocratie camerounaises", a-t-il soupiré.
Depuis 1982 et l'accession au pouvoir de Paul Biya, ses détracteurs l'ont largement accusé d'avoir fraudé pour se maintenir au pouvoir.
"Il n'est pas un tricheur, non", tempère Emilien, militant du MRC de 29 ans, qui explique: "c'est juste qu'il contrôle tout l'Etat, et bénéficie de l'administration pour faire campagne".
Avant l'arrivée de Kamto dans l'après-midi, la pluie avait dispersé les partisans du candidat du MRC, partis se réfugier sous des abris alentours en attendant l'arrivée de leur candidat.
Ceux qui avaient bravé la pluie ont pu danser avec Valsero, un rappeur local soutien de Kamto.
"A chaque match, il y a un penalty... Notre travail aujourd'hui c'est de protéger le tireur", a-t-il rappé, filant la métaphore.
Ancien ministre délégué à la Justice de 2004 à 2011, Maurice Kamto est aussi l'avocat - au barreau de Paris - qui a négocié avec succès pour son pays le contentieux territorial avec le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi.
Durant la campagne officielle, il aura fait pas moins de douze meetings dans tout le pays, et a sillonné tout le Cameroun depuis le lancement de son parti, en 2012.
Avec AFP