"Même si la plupart des producteurs de pétrole (en Afrique sub-saharienne, ndlr) ont de faibles niveaux de dette et des niveaux adéquats de réserves, le déclin massif des prix du pétrole rend inévitables des ajustements à ce nouvel environnement", a indiqué une porte-parole du FMI dans un courriel à l'AFP.
"Dans la plupart des cas, des ajustements budgétaires seront nécessaires", a-t-elle précisé.
Depuis l'été 2014, le prix du baril de pétrole brut a dégringolé d'environ 70% pour évoluer autour de 30 dollars, privant les pays exportateurs de ressources budgétaires cruciales notamment en Afrique de l'Ouest.
Frappé de plein fouet, le Nigeria, première puissance économique d'Afrique, négocie actuellement des emprunts auprès notamment de la Banque mondiale pour combler le manque à gagner budgétaire lié à la chute des cours.
Dans son message, le FMI précise, lui, n'avoir "jusqu'à présent", reçu aucune demande d'aide d'un pays exportateur d'or noir dans la région, en dehors du Tchad qui bénéfice de longue date d'un plan d'assistance du Fonds.
"Nous nous tenons prêts à aider les autorités si une telle demande venait à se concrétiser", assure la porte-parole dans son courriel.
En visite au Nigeria début janvier, la directrice générale du FMI Christine Lagarde avait assuré que le pays n'avait pas besoin d'un prêt de son institution.
Le FMI accorde des prêts aux pays en difficultés financières en contrepartie de cures souvent drastiques d'assainissement budgétaire.
Avec AFP