"Une grenade a été lancée à l'intérieur d'une mosquée, tuant deux personnes et en blessant quatre autres", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Gerry Besana, porte-parole régional de l'armée, après cette attaque qui s'est produite dans la ville de Zamboanga.
Les deux personnes qui ont été tuées dormaient à l'intérieur de la mosquée au moment de l'attaque survenue sur l'île de Mindanao, où vit une minorité musulmane.
Cet attentat intervient cinq jours après l'annonce de l'approbation massive, lors d'un référendum le 21 janvier, de la création dans le sud de l'archipel de la région autonome Bangsamoro, dans le cadre du processus de paix avec l'insurrection musulmane.
Depuis l'attentat à la bombe, qui s'est produit dimanche lors d'une messe dans une cathédrale de Jolo, une île majoritairement musulmane, les Philippines sont en état d'alerte.
Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique qui, dans un communiqué, a affirmé que deux kamikazes s'étaient fait exploser à l'intérieur de l'église et dans le parking à l'extérieur.
M. Besana a déclaré à l'AFP qu'il était encore trop tôt pour dire si l'attaque contre la mosquée avait été perpétrée en représailles de l'attentat contre la cathédrale.
Le référendum accordant la création dans le sud des Philippines de la région autonome Bangsamoro sur un territoire à majorité musulmane - alors que l'archipel est majoritairement catholique - visait à rétablir la paix après des décennies d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Des musulmans avaient pris les armes dans les années 1970 pour réclamer l'autonomie ou l'indépendance du sud des Philippines qu'ils considèrent comme leur terre ancestrale. Cette insurrection a fait 150.000 morts.
Avec AFP