L'opposant rival d'Ali Bongo Ondimba à l'élection présidentielle du Gabon, a appelé ses militants à rester mobilisés mardi soir, mais sans manifester, alors que le pays attend les résultats du scrutin dans une ambiance tendue.
"Ils s'attendaient à faire une marche mais pour aller où ? L'objectif est de rester en permanence mobilisés autour du siège (de campagne)", a déclaré M. Ping à l'AFP.
Plusieurs centaines de ses militants stationnaient devant ce siège le long de la voie express de la capitale, à quelques dizaines de mètres d'un important dispositif policier.
Les forces de police et l'armée étaient déployées à plusieurs carrefours dans Libreville, et en particulier aux abords du siège de la présidence sur le front de mer.
La réunion plénière de la commission électorale (Cénap), qui doit centraliser les résultats avant leur proclamation par le ministre de l'Intérieur, n'avait toujours pas commencé à 21h30 (20h30 GMT).
Devant ses militants, M. Ping a répété qu'il se considérait vainqueur du scrutin sur la base des résultats dans huit des neuf provinces du pays.
La neuvième province est le Haut-Ogooué, fief d'Ali Bongo et de son père et prédécesseur Omar Bongo (1967-2009). Elle fait déjà l'objet de polémiques avec ses 71.123 électeurs inscrits officiellement.
"Pour gagner, Ali Bongo devrait obtenir plus de 60.000 voix dans le Haut-Ogooué, avec un taux de participation dépassant les 90%...", avance le directeur de campagne, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi.
Un peu plus de 628.000 électeurs étaient appelés à départager M. Bongo, élu à la mort de son père en 2009, et Jean Ping, qui a fait l'alliance des principaux opposants autour de son nom.
Avec AFP