Au 4 octobre, les inondations avaient fait 192 morts dans tout le pays, dont 136 dans l'effondrement d'habitations et 56 par noyade, selon les chiffres des services de la Protection civile communiqués jeudi à l'AFP. Quelque 211 personnes ont été blessées et 263.671 autres sinistrées.
Alors que la saison des pluies tire à sa fin, le bilan des inondations s'est alourdi au fil des semaines: un dernier bilan établit le 18 septembre faisait état de 159 décès, 225.539 sinistrés et 185 blessées. Les régions les plus affectées sont Maradi, centre-sud, 74 morts, Zinder, centre-est, 61 morts, Dosso, sud-ouest, 27 morts, et Tahoua, ouest, 18 morts.
Niamey la capitale nigérienne de deux millions d'habitants, a enregistré deux morts et plus de 1.300 personnes sinistrées. Les pluies ont en outre détruit totalement ou endommagé 30.397 habitations, 83 salles de classes, six centres de soins médicaux et 232 greniers à céréales. Près de 700 têtes de bétail ont également été décimées.
Les pires inondations de ces dix dernières années
"Selon toutes nos études, on peut lier ces pluies-là au changement climatique", a affirmé à l'AFP le directeur général de la météorologie nationale du Niger, Katiellou Gaptia Lawan. Les "précipitations sont intenses", tandis que les eaux de ruissellement ne peuvent plus "s'inflitrer" dans les sols qui sont déjà "dégradés par l'action de l'homme", a-t-il expliqué.
La saison des pluies – entre juin et septembre – fait régulièrement des morts au Niger, y compris dans les zones désertiques du nord, mais le bilan est particulièrement lourd cette année. En 2021, 70 personnes étaient décédées et 200.000 sinistrées.
Depuis des mois, le Nigeria voisin subit également les pires inondations de ces dix dernières années: dans sa seule partie nord, plus de 300 personnes en sont mortes, au moins 100.000 ont été contraintes de fuir leurs maisons et les récoltes ont été anéanties, selon les autorités.