Depuis mercredi 1 247 751 candidats ont entamé les épreuves écrites des concours d’accès à la fonction publique. Seulement, 5892 postes sont disponibles soit 1 poste pour 211 candidats. Mais des candidats sont confiants.
"J’ai espoir. Je vais aller tenter ma chance", a dit Adama Dibri, étudiant en Lettres modernes qui passe pour la première fois son concours.
"Plus d’un million de candidats pour 5000 postes, ça ne va pas. Ces jeunes peuvent entreprendre autrement mais ça, il faut le privé. Entreprendre personnellement, ça demande des moyens. C’est ce qui est difficile aussi au Burkina", a indiqué Abdoul Latif Koutou, un commerçant à Ouagadougou qui déplore le nombre pléthore de candidats.
Cette situation est due au fait que l’Etat reste le plus gros pourvoyeur d’emplois.
"Le tissu économique au niveau national n’est pas capable de résorber tous ceux qui sortent. Il n’est pas extensible. Nous n’avons pas beaucoup d’industries. En dehors de quelques multinationales qui recrutent le niveau d’absorption au niveau du secteur privé reste très faible. Il n’y a pas beaucoup de création d’emplois donc l’Etat reste l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes qui sortent des écoles", a expliqué Abdoulaye Tao, directeur de publication de l’Economiste du Faso, un journal spécialisé sur les questions économiques.
Cette année des innovations ont été apportées au présent concours. "Elles sont particulièrement liées aux E.concours. Les innovations en matière d’inscription. Exceptionnellement cette année, nous avons fait des inscriptions en ligne, nous avons renforcé le dispositif pour la correction électronique qui a démarré depuis la session dernière", affirme Oumarou Toé, directeur général de l’agence générale de recrutement de l’Etat.
Ce concours se poursuit jusqu’au 30 septembre. En 2018, ce sont 1 315 515 qui étaient en lice pour 6 668 postes. Ce nombre de candidats restera en forte progression tant qu’il n’y aura pas la création de nombreuses entreprises selon plusieurs analystes.