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Plus de 100 grands investisseurs appellent les banques à faire plus sur le climat


Des éoliennes fonctionnent dans un parc éolien près de Milford, dans l'Utah, le 21 mai 2012.
Des éoliennes fonctionnent dans un parc éolien près de Milford, dans l'Utah, le 21 mai 2012.

Plus d'une centaine de sociétés d'investissement ont lancé mercredi un appel à plusieurs grandes banques dans le monde comme JPMorgan et Deutsche Bank afin qu'elles en fassent davantage sur le climat, notamment en renonçant à financer le charbon.

Ces gérants d'actifs suggèrent qu'ils pourraient soutenir des résolutions poussant les banques à aller plus loin, ou alors à voter contre la réélection des dirigeants par exemple.

Au total, 115 investisseurs, pesant 4.200 milliards de dollars, comme les gérants d'actifs Aviva Investors, Fidelity ou M&G, ont adressé une lettre à 63 banques, dont Standard Chartered, selon un communiqué de l'ONG ShareAction.

Les investisseurs leur demandent de renforcer leurs mesures sur le climat et la biodiversité, compte tenu du rôle central qu'elles jouent avec l'attribution de financements, et en particulier à l'approche de la prochaine COP26 qui se tient en novembre à Glasgow en Ecosse.

La mesure phase serait d'arrêter le financement du charbon d'ici 2030 dans les pays de l'OCDE et d'ici 2040 pour les autres. Les investisseurs espèrent même que les banques puissent annoncer avant la COP26 ne plus financer des entreprises qui ont des nouveaux projets de charbon.

Au-delà, la lettre appelle les banques à s'aligner sur le scénario visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré, ce qui a poussé déjà l'Agence internationale de l'énergie à recommander au secteur pétrolier l'arrêt de tout projet d'exploration.

Sur le volet biodiversité, les investisseurs veulent que les banques s'engagent à identifier et à publier leur impact, et a se fixer à des objectifs en la matière d'ici 2024.

Sur tous les sujets, les sociétés d'investissement attendent une réponse d'ici le 15 août, y compris les étapes prévues à court terme pour répondre aux différents défis.

Toute absence de progrès "pourra être prise en considération au moment des assemblées générales d'actionnaires en 2022 dans le vote de résolutions", prévient la lettre.

"Les investisseurs veulent des mesures concrètes maintenant et les banques qui échoueront à répondre peuvent s'attendre à faire face à de sérieux défis lors des prochaines assemblées générales", prévient Jeanne Martin de l'ONG ShareAction.

C'est ce qui s'est passé déjà en mai quand les actionnaires d'ExxonMobil et de Chevron ont voté pour les forcer à lutter plus énergiquement contre le changement climatique. Un fonds activiste sur le sujet a même réussi à être représenté au conseil d'administration d'Exxon.

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