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Plus de 12 migrants tués par des trafiquants après avoir fui un camp en Libye


Plus d'une centaine de migrants se sont enfuis d'un camp où ils étaient détenus et torturés par des trafiquants, dans la ville de Bani Walid, dans l'ouest de la Libye, selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF), le 25 mai 2018. (Twitter/MSF)
Plus d'une centaine de migrants se sont enfuis d'un camp où ils étaient détenus et torturés par des trafiquants, dans la ville de Bani Walid, dans l'ouest de la Libye, selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF), le 25 mai 2018. (Twitter/MSF)

Plus de douze migrants qui tentaient de s'enfuir d'un camp en Libye où ils étaient détenus et torturés par des trafiquants ont été abattus par balle par ces derniers, a dénoncé vendredi l'ONU.

Cet événement s'est produit le 23 mai dans la ville de Bani Walid, à 170 km au sud-est de Tripoli.

"Les trafiquants d'êtres humains en Libye auraient tué plus d'une douzaine de personnes et blessé beaucoup d'autres après qu'un groupe d'environ 200 Erythréens, Ethiopiens et Somaliens, qui étaient maintenus en captivité, eurent tenté de s'évader", a indiqué le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.

L'agence de l'ONU précise que les migrants ont été tués par balle. "Les survivants ont dit avoir été torturés par les trafiquants -- certains avaient passé jusqu'à trois ans en captivité", a souligné le HCR.

Des sources locales et des organisations internationales avaient fait état de cette évasion fin mai. Des associations locales qui avaient pris les migrants en charge avaient toutefois démenti les informations faisant état de morts, tout en dénonçant "les traitements inhumains" à l'encontre des migrants.

La ville de Bani Walid est un lieu de transit pour les migrants clandestins en route vers les côtes, plus au nord, et compte une vingtaine de centres illégaux de détention ou de regroupement de migrants, selon un responsable local.

>> Lire aussi : Plus d'une centaine de migrants s'échappent d'un camp tenu par des trafiquants en Libye

Ces centres sont tenus par des milices qui enlèvent les migrants dans les villes et les torturent avant de téléphoner à leurs familles sommées de payer des rançons, selon des sources locales et des ONG.

"Ce dernier incident mortel démontre, une fois de plus, l'énorme défi que représente la protection des réfugiés en Libye, où de nombreuses personnes fuyant la guerre et la persécution sont la proie de réseaux criminels", a relevé le HCR.

Avec AFP

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