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Plus de 17.000 personnes déplacées dans l'Ouest du Niger


Un homme vend des céréales sur un marché à Falla, près de Tillaberi, au Niger, le 26 août 2005.
Un homme vend des céréales sur un marché à Falla, près de Tillaberi, au Niger, le 26 août 2005.

Plus de 17.000 personnes déplacées ont été enregistrées depuis janvier dans l'ouest du Niger, une zone instable frontalière du Mali théâtre de nombreuses incursions de groupes jihadistes.

. "Les acteurs de la protection estiment qu'au moins 17.382 personnes déplacées internes ont fui les attaques des groupes armés non étatiques et les conflits intercommunautaires dans la région de Tillabéri" dans l'ouest nigérien, indique le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU dans son bulletin.

Le nombre de déplacés "pourrait encore augmenter", surtout "en cas de détérioration de la situation sécuritaire, prévient l'agence onusienne. L'ONU signale que les habitants de "74 villages" non encore affectés par les mouvements et situés le long de la frontière avec le Mali sont "considérés à haut risque de déplacement".

En janvier, seulement 540 déplacés avaient été officiellement dénombrés dans cette zone, où l'état d'urgence, en vigueur depuis mars 2017, a été récemment reconduit. "Des opérations militaires conjointes" sont "en cours" dans la région "afin de réduire les capacités de nuisance des groupes armés", constate Ocha.

>> Lire aussi : Début du recensement biométrique des déplacés fuyant Boko Haram au Niger

Un corridor humanitaire, "négocié" avec la Force conjointe du G5-Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), a permis au Programme alimentaire mondial PAM et à des ONG d'acheminer fin juillet 96.000 tonnes de vivres et des biens non alimentaires à 5.570 déplacés installés dans deux localités d'accueil situées dans la "zone rouge".

Ces mouvements de population sont également liés aux "effets" des mesures sécuritaires visant à juguler "les infiltrations meurtrières" et "récurrentes de terroristes" venant du Mali voisin, avait expliqué un responsable local à l'AFP.

Pour lutter contre les jihadistes, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad ont monté la force du G5-Sahel, qui doit compter 5.000 hommes à terme.

Avec AFP

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