L’annonce d’Idriss Déby Itno, président de la République du Tchad, redonne l’espoir aux milieux de jeunes sans emploi tchadiens et coïncide avec l’arrivée de 133 jeunes médecins tchadiens formés à Cuba.
En 2016, le même gouvernement, face à la crise économique, et sous la pression des bailleurs de fonds, avait gelé les recrutements à la fonction publique.
"J’instruis mon gouvernement, en particulier le ministère de la Fonction publique de procéder immédiatement au recrutement de tous les médecins formés à Cuba, y compris ceux qui sont en instance d’intégration à la fonction publique, un total de 500 médecin", a déclaré le président Déby lors de la présentation de 133 médecins formés à Cuba.
Par ailleurs, il ordonne l’intégration de tous les lauréats sortis des écoles nationales de formations professionnelles.
"Je vous annonce aussi le recrutement à la fonction publique de 20.000 jeunes diplômés dans tous les domaines d’activités dès l’année 2020", a-t-il ajouté.
Ces mesures sont prises avec des pincettes par des lauréats du CAP/CEG certificat d’aptitude professionnelle destinés à enseigner dans les collèges d’enseignements généraux du Tchad. Ces derniers attendent leur intégration à la fonction publique depuis plus de 10 ans.
Pour Nanga Thierry, coordonnateur de ces lauréats, trouve inadmissible que l’Etat débloque de gros moyen pour former les enseignants puis les abandonner pendant 13 ans.
Alors que, de l’autre côté, ceux qui arrive à peine à la fin de leur formation sont intégrés à la fonction publique, "c’est de l’injustice", déplore-t-il.
"Le président Déby nous habitue à des promesses flacheuses depuis 30 ans donc nous prenons avec beaucoup de réserves", a indiqué le coordonnateur des lauréats du CAP/CEG Nanga Thierry.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi, qui se réserve le droit de commenter les instructions du président de la république, rassure tous ceux qui sont pessimistes que ces mesures seront appliquées pour le bonheur de la jeunesse tchadienne.
"C’est le président de la République qui a donné ces instructions et moi en tant que ministre je suis un simple exécutant au bas de l’échelle du gouvernement et je pense que ces instructions seront respectées tout simplement", conclut-il.
Pendant ce temps, le ministre de la Fonction publique a confié que le processus de contractualisation de près 1000 diplômés sans emploi suit son cours dans les départements concernés, notamment l’Education nationale et la Santé.