Le marché des transferts dans le football a battu son record de l'année précédente avec 4,18 milliards de dollars (3,83 milliards d'euros) investis en 2015, dopé par l'Angleterre et des nouveaux acteurs asiatiques, selon un rapport de la Fifa.
Fifa TMS, filiale de l'instance mondiale du foot qui enregistre sur sa plateforme numérique les transferts internationaux entre clubs, note que les "dépenses en indemnités de transfert ont atteint un nouveau point haut à 4,18 milliards de dollars, soit 2,6% de mieux qu'en 2014."
"Depuis 2011, les dépenses ont progressé de 44,2%", poursuit le rapport de Fifa TMS, "avec une hausse de 1,26 milliards (1,15 milliards d'euros) entre 2012 et 2013 suivi par deux années de hausse relativement limitée mais constante."
Au niveau des clubs acheteurs, ceux de l'UEFA (l'Europe) "continuent de dominer le marché", note Fifa TMS, mais depuis 2011, "un nouvel ordre mondial a émergé". "En 2015, la confédération asiatique (321 millions de dollars dépensés, 294 millions d'euros) a dépensé trois fois plus d'argent que les clubs de la CONMEBOL (Amérique du Sud), où les dépenses ont décru à 98 millions de dollars (89 millions d'euros)."
Pourquoi? "Depuis quelques temps, le Brésil commence à jouer un rôle moins important sur le marché des transferts, tandis que la Chine en endosse un important". "Les dépenses totales pour les joueurs de clubs brésiliens ont chuté de 339,7 millions de dollars (311,5 millions d'euros) en 2013 à 203,9 millions de dollars (187 millions d'euros) en 2015."
L'une des explications à ce déclin n'a rien à voir avec le football: "deux des pays qui recrutent le plus les jeunes joueurs brésiliens, l'Ukraine et la Russie, ont souffert de la guerre et de la récession", explique Fifa TMS. "En 2013, la valeur totale des joueurs recrutés dans les clubs brésiliens par ces deux pays était de 122,1 millions de dollars (111,9 millions d'euros). En 2015, de 2,5 millions de dollars (2,29 millions d'euros)."
De l'autre côté, "la Chine a accru les montants totaux dépensés de 65,4%" entre 2014 et 2015, de 101,8 millions de dollars (93,3 millions d'euros) à 168,3 millions de dollars (154,3 millions d'euros) pendant que, dans le même temps, les Emirats arabes unis ont dépensé 90,1 millions de dollars (82,6 millions d'euros) en 2015, soit une augmentation de 80,6%.
Quant à l'Angleterre, elle reste sans surprise le plus gros acheteur sur le marché des transferts, avec 1 milliard 262 millions de dollars (1 milliard 157 millions d'euros) dépensés en 2015 (+8%). L'Espagne est seconde, avec 602 millions de dollars (552 millions d'euros, -13,9%), tandis que la France a dépensé 317,2 millions de dollars (290,8 millions d'euros) en 2015 (+42,5%).
Avec AFP