A Tillabéri, "une évaluation" menée en août, a permis "d'enregistrer 32.703 personnes" sur plusieurs sites abritant des déplacés, indique le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU dans son bulletin. A Tahoua, région voisine de Tillabéri, une autre évaluation du 5 au 10 septembre, a recensé "10.091 personnes" vivant sur trois sites.
En janvier, seulement 540 déplacés avaient été officiellement dénombrés dans cette région, où l'état d'urgence, en vigueur depuis mars 2017, a été reconduit début octobre.
Ces déplacés "fuient les menaces venant des groupes armés non étatiques basés au Mali", explique agence onusienne.
L'ONU signale cependant que 580 déplacés de Tillabéri, sont "retournés dans leurs villages" afin "de continuer" à travailler leurs champs qu'ils ont commencé à cultiver avant leur "déplacement forcé".
Alors que l'aide humanitaire "reste insuffisante" pour ces déplacés, "l'insécurité" persistante "a réduit l'accès" d'une "assistance urgente" en nourriture, en eau potable et en soins de santé, s'inquiète l'ONU.
Néanmoins, "une opération de sécurisation" assurée par l'armée nigérienne entre le 1er et le 10 octobre a facilité l'acheminement de l'aide, relève l'ONU.
En juillet, un premier corridor humanitaire, "négocié" avec la Force conjointe du G5-Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), avait déjà permis au Programme alimentaire mondial PAM et à des ONG d'acheminer des vivres et des biens non alimentaires à 5.570 déplacés situés dans la "zone rouge".
Ces mouvements de population sont également liés aux "effets" des mesures sécuritaires visant à juguler "les infiltrations meurtrières" et "récurrentes de terroristes" venant du Mali voisin, avait expliqué un responsable local à l'AFP.
Avec AFP