L'Afrique du Sud avait signé ces dernières années plusieurs accords de coopération avec la France, la Chine, la Russie, les Etats-Unis et la Corée du Sud, une première étape en vue de l'attribution finale du contrat nucléaire à l'issue d'un appel d'offres entre les cinq pays.
Mais fin avril, la justice a suspendu trois de ces accords, donnant raison à des ONG qui dénonçaient l'opacité du processus.
"J'ai décidé de ne pas faire appel de cette décision", a indiqué Mme Kubayi samedi, lors d'un point de presse.
"Il est important de noter que nous n'avons pas l'intention d'utiliser les accords actuels mais que nous allons signer de nouveaux accords avec les cinq pays concernés", a-t-elle poursuivi, indiquant que la procédure serait ensuite soumise à l'examen du Parlement.
L'Afrique du Sud, qui possède actuellement à Koeberg (sud) les deux seules centrales nucléaires du continent africain, souhaite relancer depuis 2010 son programme nucléaire pour sortir de sa dépendance au charbon dans sa production d'électricité.
Elle veut se doter de six à huit nouveaux réacteurs d'une capacité totale de 9.600 MW, mais le prix annoncé (1.000 milliards de rands soit 70 milliards d'euros) fait polémique.
Cette question du nucléaire a pris une tournure politique en Afrique du Sud, le président Jacob Zuma et ses proches poussant pour le développement du programme tandis que l'opposition mais aussi certains cadres du parti au pouvoir sont moins enthousiastes.
Selon plusieurs analystes, l'ex-ministre des Finances, Pravin Gordhan, respecté des marchés, a perdu son poste fin mars notamment en raison de son hostilité au programme nucléaire.
L'incertitude autour du financement de ce projet est l'une des raisons avancées par les agences de notation qui ont dégradées début avril la note de l'Afrique du Sud - première économie du continent - en catégorie spéculative.
Avec AFP