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Plusieurs ONG réclament la libération d'un journaliste emprisonné au Cameroun depuis 30 mois


Plusieurs associations, dont Reporters sans Frontières et la FIDH, ont demandé mercredi à Paris la libération de l'ancien patron de la radio et télévision publique camerounaise, incarcéré à Yaoundé depuis près de deux ans et demi.

Amadou Vamoulké avait été arrêté en juillet 2016 et placé en détention provisoire pour "détournement de fonds publics".

"Aucun élément à charge ni aucun témoin n'ont été apportés par l'accusation depuis le début de son procès dont la plupart des 15 audiences qui se sont déjà tenues n'ont duré qu'une poignée de minutes", pointe RSF dans un communiqué.

Le journaliste doit comparaître le 22 janvier pour la seizième fois en un an et demi.

RSF a annoncé mercredi la saisine du groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU.

"Après deux ans et demi derrière les barreaux sans avoir été condamné, le caractère arbitraire de la détention ne fait aucun doute. Il est essentiel qu'il soit reconnu par l'ONU afin d'accentuer la pression sur les autorités camerounaises pour obtenir sa libération", estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

"La défense des libertés est aujourd'hui plus qu'hier, une nécessité au Cameroun", a ajouté Florent Geel, responsable Afrique à la Fédération internationale des droits de l'homme.

Selon une enquête de RSF publiée en décembre dernier, Amadou Vamoulké est un "fervent partisan du pluralisme médiatique" et "un ardent défenseur de la liberté de la presse".

Plusieurs ONG dénoncent les entraves à la liberté de la presse au Cameroun, dirigé depuis 1982 par Paul Biya.

Fin 2017, le correspondant en langue haoussa de RFI, Ahmed Abba, avait été libéré après 29 mois de détention, soupçonné par les autorités camerounaises d'avoir collaboré avec le groupe islamiste Boko Haram.

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